Dès qu'il s'agit de cyclisme, à chaque fois que l'on évoque ce sport, les mêmes mots reviennent toujours "tricheurs, dopés"... La question se pose de savoir pourquoi ce si beau sport engendre un jugement si violent ? Peut-être que l'image des dopés marque les esprits et finit par créer un stéréotype au fur et à mesure. Rétablir l'image de marque du vélo est une urgence.
C'est aux pratiquants, qui savent que de cette discipline est une véritable école de la vie par sa justice, de témoigner. Mais comment faire ? La première piste est celle des médias. On parle peut-être trop peu des bonnes choses du vélo. L'UCI ne fait pas assez la promotion du vélo chez les jeunes et les médias ne mettent en avant que les pros qui sont susceptibles d'être dopés.
C'est dans le milieu scolaire que la mauvaise réputation du vélo s'exprime le plus. Un jeune pratiquant raconte sa propre expérience, parfois violente : "Cela devient vite irritant d'être exclu, voire insulté... En sixième, les élèves avaient fait un tableau où ils rangeaient le nom des coureurs cyclistes du collège dans les colonnes "tricheurs-dopés" ou bien "derniers". En fin de sixième et de cinquième, cette mauvaise réputation est devenue une discrimination dans le groupe. Par exemple, "t'as pas le droit de venir, t'es cycliste". En quatrième et troisième, ces critiques sont de moins en moins présentes, peut-être parce qu'on se parle et qu'on se connait mieux". Le dialogue semble atténuer la mauvaise réputation des collégiens cyclistes.
Il serait sans doute intéressant de répéter cette méthode plus largement dans la population et surtout auprès des jeunes. Les affaires "sales" seraient comme cela moins nuisibles à la réputation des cyclistes qui sont en majorité des sportifs sains.
Samuel Elard, jeune reporter du KBE et coureur cadet au sein de l'AC Léonarde.
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