On ne va pas se mentir, même si le constat n'est pas le même dans toutes les régions, notre cyclisme breton va devoir se battre pour relever la tête à l'issue d'une crise sanitaire que l'on espère (enfin) derrière nous. Et c'est maintenant que la partie se joue, se gagne peut-être mais peut aussi se perdre. Et dans notre jeu, entre nos mains, il y a de splendides cartes, des atouts énormes ! Ne perdons pas de temps...
L'enjeu est simple: faire en sorte que nos clubs bénéficient du phénomène Alaphilippe mais aussi de l'effet "Grand départ du Tour de France". Que les jeunes pousses qui se sont busculées dans les récentes foires aux assos choisissent le vélo et s'y engagent avec beaucoup de bonheur.
Il faut se vendre ! Défilons tous les samedis dans nos villages avec nos jeunes champions, allons vers les écoles via le "savoir rouler à vélo", parlons de nous dans les colonnes de nos quotidiens locaux, organisons des séances d'initiation et sachons accueillir ! Faisons envie avec nos beaux maillots, nos petits vélos et nos p'tiot(e)s qui en veulent. Recevoir de nouveau jeunes, c'est aussi accueillir leurs parents qui choisiront peut-être de passer un diplôme d'arbitre ou d'éducateur. Bref, c'est repartir de l'avant et, surtout, durer.
Rappelons aussi à nos élus que les futurs Alaphilippe, ils sont aujourd'hui au sein de nos écoles de vélo à faire tomber des quilles sur un parking du bourg ! Comme notre champion du Monde à l'Entente cycliste Montmarault-Montluçon. Ne pas nous aider aujourd'hui à organiser la coursette du printemps, c'est accepter que la Bretagne ne soit plus terre de vélo dans cinq ou dix ans.
N'attendons pas que la solution tombe du ciel ou de quelques instances parfois bien trop sclérosées. Seules notre motivation et notre capacité à nous renouveler dans nos clubs, nous permettront d'empocher le gros lot après deux ans de galère.
Quant aux adeptes du "c'était mieux avant" ou pire encore du "on va tous crever la bouche ouverte", ne les écoutons plus. Julian Alaphilippe, Valentin Madouas, David Gaudu mais aussi, à son niveau, Jean-Louis le Ny constituent de merveilleux ambassadeurs qu'il faut utiliser et même surexploiter ! Nier l'effet positif de ces stars sur notre sport et baisser les yeux en pensant au passé, c'est déjà accepter la défaite.
Mentions légales | Designed by diateam | Powered by diasite