Le Britannique remporte l’étape avec une marge confortable de 34’’ sur Tony Martin, qui devient aussi son premier poursuivant au classement général, à 38’’. En affichant sa supériorité sur les chronos, Wiggins envoie également un message clair à ses adversaires du Tour, et notamment à Cadel Evans, qui est maintenant relégué en 5ème position de la hiérarchie, à 1’44’’.
« Turbo Durbo » place la barre haut
Le soleil brille et le vent souffle sur le parcours du contre-la-montre le plus long de la saison à ce jour. En début de programme, Travis Meyer ne compte pas ses efforts sur les 53 kilomètres qui le mènent à Bourg-en-Bresse avec le meilleur temps, après avoir dépassé les deux coureurs partis devant lui. Mais sa moyenne de 47,3 km/h ne résiste pas à Luke Durbridge, qui déboule en ville et place la barre bien plus haut : en 1h04’49’’, il relègue son coéquipier à 3 minutes, et boucle le parcours à 49,52 km/h de moyenne exactement. Bert Grabsch (OPQ) et Anthony Roux (FDJ) élèvent le niveau observé chez ceux qui terminent le chrono « pour la forme », mais le temps réalisé par l’Allemand reste nettement en retrait, à 1’32’’ de Durbridge.
Chute pour Andy Schleck
Pour l’ensemble des favoris du Tour de France, le contre-la-montre du Dauphiné a valeur de test. Andy Schleck trouvera difficilement des motifs de satisfaction après un chemin de croix sur lequel il a chuté, puis a perdu plus de 9 minutes sur le temps de Durbridge. Edvald Boasson Hagen, qui accuse une minute de retard sur le rouleur australien, occupe durablement la deuxième position dans la hiérarchie. Mais la réelle menace prend forme avec Wilco Kelderman, l’autre bébé-rouleur du peloton. Le jeune Néerlandais, également âgé de 21 ans, éclipse Durbridge de 12’’.
Rogers et Martin… en attendant Wiggins
Cette « séquence jeune » permet à Kelderman de s’emparer du maillot blanc, mais c’est ensuite une génération plus expérimentée qui s’affirme avec la prise de pouvoir de Michael Rogers. Si l’Australien impressionne en flirtant le premier avec les 50 km/h (49,85 km/h exactement), la sensation la plus forte est signée Bradley Wiggins. Même en y mettant toute sa puissance et en reléguant Rogers au rang de faire-valoir, Tony Martin ne parvient pas à entretenir le suspense. Car le temps intermédiaire de Wiggins observé au km 40,5 (36’’ de moins que Martin) prédit nécessairement l’avenir. A l’arrivée, la démonstration du Britannique ne souffre aucune contestation : avec 34’’ de moins que Martin, il remporte aisément la deuxième étape de sa carrière sur le Critérium du Dauphiné, après le prologue de 2007. Il creuse surtout un net avantage au classement général sur tous ses rivaux, puisqu’il a maintenant 38’’ d’avance sur Martin, et 1’20’’ sur Rogers. Cadel Evans pointe quant à lui en 5ème position, à 1’44’’.
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