Warren Barguil: "Quel beau parcours !"

2023 signera déjà une décennie de présence sur le Tour de France pour l'équipe Arkéa-Samsic ! Et visiblement, la course qui partira de Bilbao inspire les "gwenn ha du".

Photo Etienne Coudret - ASO

Les réactions

Warren BARGUIL, 30 ans / 8 participations au Tour de France

« Quel beau parcours ! Ce Tour de France est difficile dès les toutes premières étapes au Pays Basque, région fervente de cyclisme. Nous avons connu un gros enthousiasme populaire en 2022 au Danemark, mais en 2023 sur les routes du Pays Basque et au bord de celles-ci, ce sera pareil voire plus, car le public là bas est passionné, mais aussi connaisseur de cyclisme. Les Basques aiment notre sport et connaissent tous les coureurs du peloton. J’ai pu le mesurer lors des éditions du Tour du Pays Basque auxquelles j’ai participées.

C’est dommage en revanche que le Tour ne vienne pas en Bretagne cet été, même si nous avons été fortement gâtés en 2021, avec cinq jours dans notre région. Je pense que d’une manière générale sur ce Tour les baroudeurs et coureurs offensifs pourront aller chasser les victoires d’étapes. Le parcours est intéressant, en cela. Ce tracé me plaît, et j’espère avoir enfin la chance de mon côté, l’été prochain. J’étais bien parti cette année, mais malheureusement j’ai été stoppé dans mon élan. J’espère vraiment que tout se passera bien pour moi en 2023. »

Nacer BOUHANNI, 32 ans / 4 participations au Tour de France

« Je pense qu'il y a environ 5 ou 6 étapes qui conviennent aux sprinteurs. Le reste des opportunités est un lot d'étapes accidentées où il faudra passer des difficultés pour pouvoir sprinter. J'ai passé 3 mois et demi sans pouvoir monter sur un vélo, j'espère pouvoir être au départ de ce Tour de France 2023. Sur cette fin de saison, j'ai réussi à m'entraîner en vue de l'année prochaine pour revenir au meilleur niveau. Gagner sur le Tour de France est mon objectif de carrière mais avant cela, je pense d'abord retrouver le niveau qui est le mien. »

Maxime BOUET, 35 ans / 9 participations au Tour de France

« Ce Tour présente un tracé assez inédit. Le départ de Bilbao offre déjà des particularités différentes des autres Grands Départs, car cette région porte le cyclisme très haut dans son coeur. Les étapes seront vallonnées et donc les acteurs pour le classement général vont sans nul doute être de suite concernés. Le final de ce Tour 2023 avec le Markstein sera aussi une découverte pour beaucoup de coureurs. Il y a un seul contre-la-montre, qui sera dur, le retour du Puy de Dôme, dont la réputation n’est plus à faire, puisque ce col a établi par le passé la légende du Tour, et il pourrait de nouveau y contribuer.

Le passage dans le Jura et les Alpes sera costaud avec 7 étapes dans ces massifs, dont le Grand Colombier, le 14 juillet, col que je connais parfaitement. Je suis professionnel depuis quinze ans, et certaines villes et lieux que le Tour va visiter sont inédits. Pareil pour Saint-Léonard-de-Noblat, ce nom est accolé à celui de Raymond Poulidor, mais attention là encore, les routes dans le Limousin sont usantes, elles ne sont jamais totalement plates. Le début et la fin du Tour apporteront leur lot de nouveauté et demanderont des reconnaissances poussées car ce sont des lieux que nous n’avons pas trop l’habitude de visiter au mois de juillet. »

Arnaud GÉRARD, Directeur sportif

« Ce Tour 2023 s’annonce difficile dès son entame, mais surtout en 3ème semaine dans le Jura et les Alpes, avec une arrivée au Grand Colombier, le col de la Loze, plus un chrono entre Passy et Combloux, seul contre-la-montre de ce Tour de France, et qui est programmé lors de la 16ème étape. Le départ au Pays Basque est également condensé, car cette région d’Espagne est tout sauf plate. Un grand départ en ce lieu implique une arrivée rapide dans les Pyrénées, et une étape de montagne dès la 5ème journée de course. Il y aura aussi des arrivées inédites lors de cette édition 2023 du Tour de France avec le retour du mythique Puy-de-Dôme, et l’étape du Markstein la veille de l’arrivée à Paris. Ce Tour devrait consacrer un grimpeur-puncheur, à mon avis.

Un coureur auteur d’une course offensive aussi, car le terrain s’y prête. Les sprinteurs auront eu la possibilité de s’exprimer lorsque nous reviendrons en France en fin de première semaine. Ils auront au total, entre quatre et cinq étapes pour eux, plus celle des Champs-Élysées. Mais attention au fait la course peut se décanter rapidement avec le Pays Basque et les Pyrénées très rapprochés, cela peut ainsi favoriser les desseins des baroudeurs sur les étapes propices sur le papier aux sprinteurs. »

Emmanuel HUBERT, manager général

« 10 ans ! Cela fera une décennie le 1er juillet 2023 que l’équipe Arkéa-Samsic dispute le Tour de France. Un bel anniversaire marquant une forme de continuité. Que de chemin parcouru depuis 2014 et notre entrée dans la cour des Grands.  Nous avions alors à l’époque une étiquette de « petit poucet » que nous nous sommes attachés à décoller sur le terrain, par le biais de nos résultats, avec notamment Warren Barguil, 10ème du classement général en 2019. Le Tour est généralement « le marqueur » d’une saison pour le grand public, et nos intentions sont toujours élevées au départ de la Grande Boucle, avec cette quête déclarée chaque saison : un succès d’étape, à minima. Ce sera notre objectif en 2023 encore, et quoi de mieux que de fêter ce bel anniversaire en obtenant une telle performance dès cet été, sur un tracé qui s’annonce innovant par moments, et surtout difficile d’entrée avec le Pays Basque, région où les coureurs seront accueillis comme des rois.

Puis, très vite arriveront les Pyrénées, suivies d’un massif intermédiaire marqué par les retrouvailles avec le Puy de Dôme, Géant d’Auvergne qui transpire l’histoire du Tour, et un hommage à Raymond Poulidor à Saint-Léonard-de-Noblat. Les Alpes seront également corsées, avant de visiter un autre massif intermédiaire, les Vosges, avec une arrivée d’étape au Markstein, col emprunté par le Tour Femmes lors de sa toute première édition, en 2022. Dernier symbole de ce Tour alléchant, l’ultime départ devant le parvis du Vélodrome de Saint Quentin en Yvelines, lequel accueillera les épreuves sur piste des Jeux Olympiques de Paris 2024. Comme un passage de relais en quelque sorte. »