Vuelta #5 : Degenkolb / Hardy 14ème

L'arrivée de la 5ème étape du Tour d'Espagne s'est soldée par un sprint où John Degenkolb (Giant Shimano) régle le peloton et Nacer Bouhanni (FDJ.fr). Ce dernier se fait enfermer dans les 50 derniers mètres en tentant de passer sur la droite de Degenkolb. La 3ème place est pour le Néerlandais Moréno Hofland (Belkin). Michael Matthews (Orica GreenEDGE ) conserve son maillot rouge de leader. A noter la 14ème place ce mercredi de Romaoin Hardy.

Photos libres de droit (Unipublic/Graham Watson)

Classement 5ème étape

Classement 5ème étape

1 DEGENKOLB John Giant-Shimano 
2 BOUHANNI Nacer FDJ.fr  
3 HOFLAND Moreno Belkin 
4 STUYVEN Jasper Trek Factory Racing  
5 MARTENS Paul Belkin  
6 MONDORY Lloyd AG2R La Mondiale 
7 GILBERT Philippe BMC Racing Team 
8 REYNES MIMO Vicente IAM Cycling 
9 SBARAGLI Kristian MTN – Qhubeka 
10 FERRARI RobertoLampre-Merida 
11 MATTHEWS Michael Orica GreenEDGE 
12 DEBUSSCHERE Jens Lotto Belisol  
13 HUTAROVICH Yauheni AG2R La Mondiale 
14 HARDY Romain Cofidis, Solutions Crédits 
15 FROOME Christopher Team Sky 
31 BARGUIL Warren  Giant-Shimano 
49 LE BON Johan FDJ.fr  
89 LE MÉVEL Christophe Cofidis, Solutions Crédits à 3:19
103 HINAULT Sébastien IAM Cycling à 11:27

 

Classement Général 

1 MATTHEWS Michael Orica GreenEDGE 
2 QUINTANA Nairo Movistar   0:13
3 VALVERDE Alejandro Movistar 0:20
4 URAN Rigoberto Omega Pharma - Quick-Step 0:24
5 CARUSO Damiano Cannondale 0:26
6 CHAVES RUBIO Johan Esteban Orica GreenEDGE 
7 ZUBELDIA AGIRRE Haimar Trek Factory Racing 0:29
8 KELDERMAN Wilco Belkin 0:32
9 CONTADOR Alberto Tinkoff-Saxo 
10 GESINK Robert Belkin 
11 SÁNCHEZ Samuel BMC Racing  0:34
12 EVANS Cadel BMC Racing  
13 FROOME Christopher Sky 0:38
14 BARGUIL Warren Giant-Shimano 0:39
15 MONDORY LloydAG2R La Mondiale 0:41

47 LE MÉVEL Christophe Cofidis, Solutions Crédits 4:25

64  HARDY Romain Cofidis, Solutions Crédits 8:21
128  LE BON Johan FDJ.fr 28:20
137 HINAULT Sébastien IAM Cycling 29:44

Le film de l'étape

Degenkolb résiste à Bouhanni et l'emporte

Vainqueur mardi à Cordoue, l'Allemand John Degenkolb réussit le doublé en s'imposant à Ronda en devançant, au terme d'une sprint spectaculaire, le Français Nacer Bouhanni (fdj.fr) et le Néerlandais Moreno Hofland (Belkin). Michael Matthews conserve le maillot rouge de leader.

198 coureurs prennent le départ de la cinquième étape disputée de nouveau par une forte chaleur, sur un parcours ondulé proposant une seule difficulté, le Puerto El Satillo (km 164,8 km, 3e catégorie).

Dès le kilomètre 0, l'Allemand Tony Martin (Omega Pharma-Quick Step), vainqueur en juillet de deux étapes du Tour de France, s'échappe en compagnie du Néerlandais Pim Lightart (Lotto-Belisol). Le rythme du peloton est imposé par les équipes Giant-Shimano et fdj.fr.Lightart passe le premier sous la banderole du sprint intermédiaire de Encinas Reales (km 55) devant Martin et Bouhanni (fdj.fr) qui souhaite reprendre le maillot vert. Les deux hommes de tête ont une avance maximale de 2'30'' au km 100.

Tony Martin se relève, Lightart poursuit son effort. Il s'adjuge le sprint intermédiaire de Campillos (km 121,5) avec 2'30'' d'avance sur Christopher Froome (Team Sky), sorti du peloton en compagnie de son équipier Christian Knees, troisième.20 kilomètres plus loin, l'équipe Tinkoff-Saxo provoque une course de bordures. Le premier peloton est composé de 40 coureurs, les principaux favoris et le maillot rouge Michael Matthews en font partie. Pim Lightart est repris.

A 20 kilomètres de Ronda, les trois premiers groupes se sont reformés. Andrew Talansky (Garmin-Sharp) et son équipier Ryder Hesjedal, notamment, figurent dans un peloton pointé sur la ligne d'arrivée à plus de 3 minutes.
 
Au sommet du Puerto El Satillo, Amets Txurruka (Caja Rural) devance Sergio Pardilla (MTN-Qhubeka) et le porteur du maillot à pois Lluis Mas Bonnet (Caja Rural) qui conserve son maillot à pois.
Le sprint oppose principalement Degenkolb à Nacer Bouhanni qui essaie de passer le long de la barrrière sans y parvenir. Les commissaires ne remettent pas en cause le verdict.

Les déclarations sur la ligne d'arrivée

Nacer Bouhanni (fdj.fr, 2e): "Il y a deux ans, j'ai été déclassé d'une étape du Tour du Picardie pour moins que ça ! Degenkolb m'a serré à trois reprises et quand je lui ai dit, après l'arrivée, que ce n'était pas correct, il m'a répondu que j'aurais dû passer de l'autre côté. Je ne suis pas content parce qu'il aurait dû être déclassé."

Jean-Michel Voets (Président du Jury des commissaires): "Nous avons revu les images du sprint à plusieurs reprises et John Degenkolb n'a commis pas de faute. Il a gardé sa ligne et c'est Nacer Bouhanni qui essaie de passer là où ce n'était pas possible. Il n'y a pas manière à remettre en cause le résultat."

Michael Matthews (Orica-Greendge): “C'était une journée très difficile. C'était une épreuve d'atteindre le sommet de l'ascension dans le final. Mon équipe m'y a porté. Je ne m'attendais pas à ce que Contador fasse rouler si vite. Il a rendu la course plus dure encore et dans le sprint, je n'avais pas assez de force. J'ai du mal à récupérer de la troisième étape. Je suis heureux de l'avoir gagnée mais j'en paie le prix. Demain sera pour moi comme un jour de repos, dans le gruppetto. De toute façon, il est écrit que je perde le leadership. Demain sera mon dernier jour avec le maillot rouge.

Christopher Froome (Team Sky): "Il faut savoir saisir toutes les opportunités et puisqu'il ne restait qu'un échappé au deuxième sprint intermédiaire, j'ai attaqué avec mon équipier Christian Knees pour prendre les deux secondes de bonification. Deux secondes, ce n'est pas beaucoup mais elles peuvent être utiles ! Demain, c'est la première étape de montagne avec deux cols très difficiles. Ce sera un test pour moi et pour mes adversaires. A l'arrivée, on saura tous où nous en sommes. Je pense que Purito est très fort, Contador va bien et bien sûr Quintana est dans le coup mais il peut y avoir des surprises, des coureurs qui se mèlent à la bagarre. Moi, je ne vais pas mal..." 

Alberto Contador (Tinkoff-Saxo): "Mon équipe a fait un grand travail mais nous avons manqué d'informations, impossible de savoir qui était piégé. Nous avons essayé de prendre du temps. Ici, il faut toujours rester bien placé parce que tout peut arriver. Chris Froome avait essayé déjà de prendre la bonification au premier sprint intermédiaire mais Bouhanni l'en a privé. Au deuxième il a attaqué avec un équipier, a pris deux secondes mais ce n'est pas important. Mon genou va bien, chaque jour qui passe est bon pour moi."

L'interview du vainqueur de l'étape 5 

“Je me suis fait mal pour gagner”

Comment pouvez-vous décrire votre septième victoire d'étape dans la Vuelta?

Celle-ci a été très dure à obtenir. J'ai du me faire mal pour gagner. Après l'accélération de l'équipe Tinkoff-Saxo, il n'y avait que deux équipiers (Koen De Kort, Warren Barguil) avec moi et cela signifiait qu'eux seuls pouvaient me piloter dans le final. Dans le dernier kilomètre, j'ai vu un écart et je l'ai comblé immédiatement. C'est ainsi que j'ai gagné et c'est le top de l'emporter une nouvelle fois. C'est une grande satisfaction d'apporter cette victoire à mon équipe.

Nacer Bouhanni semblait fâché. Pensez-vous avoir commis une faute ?

Je pense que je n'ai pas changé de ligne. Il y avait assez de place à droite pour passer s'il en était capable. Nacer s'est plaint mais je n'ai pas été de gauche à droite, j'ai seulement fait en sorte d'éviter qu'un coureur me passe sur le côté droit.

Quelle a été la surprise: Orica-Greenedge qui ne défend pas son maillot rouge ou Tinkoff-Saxo qui monte un coup de bordures ?

C'était encore une journée très chaude. Depuis le départ, nous savions que l'équipe Orica-Greenedge ne roulerait pas derrière l'échappée. Comme il s'agissait de Tony Martin qui sait rouler vite et longtemps, nous ne lui avons pas laissé un grand avantage. En revanche nous ne nous attendions vraiment pas à ce que les hommes de Contador accélèrent comme ça. Je ne sais pas combien de prétendants au classement général ont été piégés mais ça a fait mal à tout le monde.

Vous portez le maillot vert désormais, est-ce un objectif de l'emmener à Saint-Jacques de Compostelle ?
Je suis très heureux de l'avoir mais j'avais déjà essayé de le gagner il y a deux ans. Même avec cinq victoires d'étapes, il m'avait échappé. A la Vuelta, c'est très difficile pour un sprinteur de gagner le maillot vert, le règlement permettant de marquer autant de points en plaine qu'en montagne. Pour le moment, ce n'est pas un objectif.