VIDEO - Les sourires de Maïna, les larmes de Laurie, le calme de Maeva.

Courir un championnat de France, chez soi, devant un public acquis à sa cause, n’est pas évident, tant la pression peut être grande surtout chez les jeunes coureurs qui veulent bien faire. Exemple des jeunes espoirs filles.

Maïna Galand était sans doute l’une des meilleures chances de médailles bretonnes à Quelneuc. De la boue, une chute et patatra, les rêves de podium, voire la tunique tricolore s’envolent en une seconde: « Quand nous sommes arrivés le samedi et que nous avons découvert le circuit, nous avions déjà compris que ce serait très difficile », avoue Jean-Noël, son papa. Des propos confirmés une fois douchée par la jeune Finistérienne qui ne pouvait que constater son impuissance. 

 

 

ITV Maeva Squiban from Le Roux Albert on Vimeo.

 

Sourire 

« C’est connu, il faut que je m’améliore dans la boue ». Ce coup du sort ne semblait pas trop affecter la licenciée de l’EC Landerneau qui gardait son sourire, un sourire radieux comme si elle avait gagné en se disant qu’il y aura d’autres rendez-vous.

Tout le contraire chez la Costarmoricaine Laurie Vezie qui devançait la Finistérienne pour la cinquième place. Une petite revanche sur les championnats de Bretagne ? Même pas tant les deux filles s’apprécient. La Dinannaise était venue finir sur les talons de Maïna, laissant éclater des larmes de déception, aussitôt la ligne de Vern-sur-Seiche franchie. Une déception pour ne pas avoir pu glaner ce titre de championne de Bretagne junior, malgré un terrain qui lui convenait: « J’aime la boue », indique-t-elle.

Larmes

A Quelneuc, les larmes ont de nouveau humidifié ses beaux yeux, aussitôt la ligne franchie. Mais cette fois-ci, ce sont des larmes de joie qui ruisselaient sur ses joues tâchées de boue: « J’étais venue pour faire dans les cinq. J’ai tout donné. C’est le travail récompensé », concluait la Dinannaise exténuée par l’effort. Les sanglots de la souffrance donc, mais aussi les sanglots de l’émotion d’être première à l’applaudimètre, d’être si entourée à l’arrivée. Les sanglots de la sincérité d’une jeune fille qui a parfaitement su être à la hauteur de l’évènement.

Calme

Autre attitude féminine, le calme affiché par Maeva Squiban, la veille, chez les cadettes. Tout le monde attendait la Gouesnousienne sur la deuxième, voire pourquoi pas sur la première marche du podium. Elle a su répondre présente, gardant toute sa joie, intérieurement, expliquant sa course avec un calme absolu comme si cette performance avait été programmée de longue date.

 

Albert LE ROUX