Deux victoires au Tour de Catalogne. Une victoire française maintenant. Le coureur de la Saur-Sojasun, Julien Simon, les enchaîne depuis ce début de saison. Mais le Tour du Finistère, c'est différent. La première fois qu'il s'impose en France, et pas n'importe où. En Bretagne, sa région d'origine.
« Au briefing de ce matin, on avait dit que si j'étais bien dans le dernier tour et que l'arrivée se jouait au sprint, il fallait faire la montée à bloc avec l'équipe pour désavantager les purs sprinteurs. » C'est chose faite. « Dans le dernier tour on était quatre de l'équipe à l'avant pour me lancer le sprint. Laurent (Mangel) a fait toute la montée à bloc pour étirer le peloton. Ça a marché et tant mieux. Cette victoire c'est grâce au travail de l'équipe, chacun a joué sa carte. » précise le coureur à l'arrivée.
Une échappée qui fait peur
Si certes, l'arrivée au sprint était envisageable au vu du parcours, un peu vallonné mais tout de même concevable pour des sprinteurs, beaucoup on cru que la donne allait changer aujourd'hui. Non pas à cause de la première échappée, composée d'un peu moins de 30 coureurs et rejointe dans les Monts d'Arrée juste avant le Roc'h Tredudon, mais plutôt la seconde !
Jean-Marc Marino (Saur-Sojasun) et Dimitri Champion (Bretagne-Schuller), tous deux échappés dans les 90 premiers kilomètres de course. Saur-Sojasun et Bretagne-Schuller, cela ne vous rappelle rien ? Non seulement ce sont deux équipes bretonnes jouant leurs cartes à domicile, mais en plus, les leaders à ex æquo du classement par équipes de la Coupe de France. Avec un petit supplément pour la seconde puisque l'ancien vainqueur 2009 du Tour du Finistère est aux avant-postes. Alors forcément, le peloton allait s'en méfier.
Leur avance tourne aux alentours de 3'. À l'entrée du circuit final, les deux hommes comptent 2'45'' sur le peloton. Un peloton roulant à vive allure. Mais rien n'est encore fait. Les coureurs ont encore 4 tours à effectuer, soit près de 35 kilomètres. Autant dire que la fin de course promet d'être palpitante. Et de quelle manière ! Le duo Marino-Champion va résister, laissant fondre l'écart jusqu'au dernier moment. Mais la flamme rouge leur sera fatidique. Le peloton est revenu.
Un sprint finalement inévitable
C'est donc une nouvelle fois au sprint que le Tour du Finistère s'est joué. La dernière bosse est franchie à très vive allure par les coureurs. Trois de la Saur-Sojasun sont présents, en plus de Julien Simon. Une forte accélération de Laurent Mangel permet d'étirer le peloton. Une action qui éliminera ainsi une bonne partie des hommes propices au sprint. Eric Berthou ou encore Romain Hardy de Bretagne-Schuller tentent d'emmener le sprint pour Armindo Fonseca (2e l'an passé). Mais Julien Simon est le plus rapide. Rien ne l'échappe. En déboîtant à 200 mètres derrière la roue de Berthou, le breton de Plélan-le-Grand, s'aligne devant Samuel Dumoulin et Jonathan McEvoy (Endura Racing). Il prend ainsi la seconde place du classement par points de la Coupe de France – PMU, derrière Dumoulin. Rendez-vous demain au Tro Bro Léon pour la prochaine manche. Du spectacle garanti d'avance...
Marie Tiburce
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