Tour de Turquie : Orica-GreenEdge compte sur Meyer et ses sprinters
Publié le 15/04/2013
Larrivée au sommet dElmali au terme de létape-reine, qui est la troisième du 49e Presidential Tour de Turquie, a encore trop peu dhistoire une édition seulement pour que les coureurs professionnels déterminent avec certitude à quel type de champion elle convient le mieux, mais lun des favoris, cette année, est assurément lAustralien Cameron Meyer.
Le grand espoir d’Orica-GreenEdge, attendu comme un spécialiste des courses par étapes depuis sa victoire au Tour Down Under 2011, est à un tournant de sa carrière et de sa saison 2013, qu’il a débutée, retardé par une opération à la selle, par un titre de champion d’Océanie à la mi-mars. Dès son retour en Europe, il a remporté le classement des grimpeurs du Circuit de la Sarthe.
« C’était la première course de la reconstruction de ma condition physique, dit-il. J’ai un plan de montée en puissance avec l’enchaînement du Tour de Turquie, du Tour de Californie et du Tour de Suisse. Je connais le TUR pour l’avoir déjà disputé l’an passé. Je voudrais m’y tester dans les côtes. Huit jours de course, c’est excellent, et le parcours me plait car il alterne des montées raides et d’autres plus douces. »
Si Cameron Meyer n’est pas encore un routier accompli, à 25 ans, c’est parce qu’il s’est beaucoup consacré à la piste : il a dans sa besace six titres de champion du monde (course aux points en 2009, 2010 et 2012, américaine en 2010 et 2011, poursuite par équipes en 2010) ! C’est d’ailleurs un fameux palmarès arc-en-ciel que l’unique ProTeam australienne affiche en Turquie, avec l’actuel homme le plus rapide du monde sur quatre kilomètres, Michael Hepburn (champion du monde de poursuite individuelle en 2012 et 2013, et de poursuite par équipe en 2011, 2012 et 2013), le sprinter Leigh Howard (champion du monde de l’omnium en 2009, de poursuite par équipes en 2010 et de l’américaine en 2010 et 2011) et son lanceur, le Lituanien Tomas Vaitkus, qui évolue dans un registre différent (champion du monde du contre-la-montre espoirs en 2002).
Le Néo-Zélandais Sam Bewley compte un titre de champion du monde de poursuite par équipes dans les rangs juniors en 2005. L’expérimenté Allan Davis détient une médaille de bronze au championnat du monde sur route (en 2010) et le Japonais Fumiyuki Beppu est le champion d’Asie 2008. Seul coureur jamais titré en dehors de son pays parmi les huit coureurs sélectionnés par Orica-GreenEdge, l’autre Lituanien, Aidis Kruopis, se pose néanmoins en prétendant à des victoires d’étapes au sprint.
« Nous aurons plusieurs cartes à jouer, prévient Hepburn. J’avais effectué mes débuts pros au Tour de Turquie l’an passé, sans grande préparation, entre les championnats du monde sur piste et les Jeux Olympiques. J’avais adoré cette course et ce pays, beau, chaud et accueillant. Je m’attends à être en meilleure condition cette année. »
Les coureurs des antipodes ont coché une date : le 25 avril. Ce jour-là, ils célèbrent l’ANZAC Day. L’an passé, en cette date anniversaire qui signifie un jour férié chez eux, Mark Renshaw et Matt Goss étaient si motivés qu’il avait fallu la photo-finish pour les départager à Marmaris. Cette fois, Australiens et Néo-Zélandais ont noté l’arrivée à Turgutreis, propice à une échappée, pour rendre hommage à leurs ancêtres qui ont mené bataille à Gallipoli, sur la terre turque, en 1915, au cours de la Première Guerre Mondiale.