Tour de Turquie : Greipel malgré Pichon

Comme à son habitude depuis trois ans, André Greipel (Lotto-Belisol) a retrouvé le chemin de la victoire à l’occasion du Présidentiel Tour de Turquie. Mais l'attaquant de ce lundi en Turquie, c'était le Breton Laurent Pichon !

Etape 2, Alanya-Antalya (157 km)

Il avait remporté pas moins de cinq étapes en 2010, mais pas celle d’Antalya, où il s’est imposé cette fois gagné au deuxième jour de course. Après son unique succès de 2011 à Finike, il installe son compteur à sept, et d’une manière forte ! « Le gorille » s’est signalé par une accélération phénoménale à 200 mètres de la ligne d’arrivée. Elle lui a permis d’infliger une deuxième défaite consécutive à Matt Goss, mais l’Australien, déjà battu par Theo Bos au terme de la première étape, revient en forme et prend le maillot de leader, qu’il s’attend toutefois à ne porter qu’une journée car l’arrivée au sommet d’Elmali, « l’Alpe d’Huez de Turquie », consacrera forcément un grimpeur.

Avant d’assister à ce sprint d’un très haut niveau mondial, les suiveurs du Tour de Turquie ont apprécié le show de cinq échappés, emmenés en bord de Méditerranée par Alexandre Vinokourov qui a remporté le sprint intermédiaire de Manavgat avant de flirter avec le temple d’Apollon de Side. Ses compagnons de fugue, Laurent Pichon (Bretagne-Schuller), Matteo Fedi (Utensilnord), Paolo Locatelli (Colnago-CSF) et Laszlo Bodrogi (Team Type 1-Sanofi) n’ont pas ménagé leurs efforts. Sortis au kilomètre 48, ils ont compté jusqu’à cinq minutes d’avance mais une arrivée au sprint était inévitable, tant il y a de sprinters motivés et épaulés par des équipes composées de grands rouleurs. Pichon, démontrant une nouvelle fois son grand potentiel, s’est démené jusqu’au regroupement à sept kilomètres du but.

Pour la première arrivée en altitude de son histoire, le Présidentiel Tour de Turquie va offrir un nouveau visage mardi à Elmali.

 

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André Greipel: «Le Tour de Turquie devient une course importante »  

« Je n’étais pas vraiment frustré hier. Les chutes, ça arrive, mais c’est excellent pour le moral de renouer avec la victoire dès la deuxième étape. Le Tour de Turquie est une belle course, qui devient de plus en plus importante chaque année. C’est une chance d’avoir tous ces grands sprinters qui viennent ici pour préparer le Giro. Ça n’arrive pas si souvent dans une saison de courir avec quasiment tous les meilleurs sprinters du monde.

 

Je suis ici pour commencer la préparation de la deuxième partie de ma saison qui va me mener au Tour de France. J’ai observé une coupure après Paris-Roubaix. Je ne suis pas monté sur le vélo pendant huit ou neuf jours. Mais je n’ai pas perdu ma vitesse. Au contraire, je me sens un peu plus frais, et les étapes courtes ne sont pas trop fatigantes. Mes coéquipiers ont fait un bon travail à me protéger jusqu’à l’arrivée. Il y a quatre néo-pros dans l’équipe, ce n’est pas une tâche facile pour eux. Dans le final, c’était à moi de finir le boulot. Demain, c’est une étape de montagne avec un pourcentage de délais de 25, donc je devrais être en mesure de rallier l’arrivée dans les temps. »