Tour de Turquie : 193 coureurs entre deux continents
Publié le 20/04/2013
Au départ, 193 coureurs, répartis en 25 équipes dont neuf Pro Teams et lunique formation continentale turque Torku Seker Spor qui aligne pour la première fois son grand espoir Ahmet Örken. Les engagés dans le 49e Presidential Tour de Turquie ont les yeux rivés vers la nouvelle montée finale qui ponctuera la sixième étape à Selçuk, tout près de la mer dÉgée dans la province dIzmir, site de lantique cité grecque dÉphèse abritant la maison où la Vierge Marie est supposée avoir passé les dernières années de sa vie.
Pour la victoire au classement général, elle représentera une session de rattrapage après l’étape-reine, située comme l’an passé au troisième jour de course au sommet de Gögübeli au-dessus de la ville d’Elmali (littéralement la cité des pommes).
Dans la course au maillot turquoise, finalement le Kazakh Alexandr Dyachenko (Astana) n’est pas candidat à sa propre succession, ayant disputé le Tour du Trentin. Meilleur grimpeur du Circuit de la Sarthe pour son retour à la compétition européenne, l’Australien Cameron Meyer (Orica-GreenEdge) apparaît comme son challenger le plus souvent cité, de même que Danail Petrov, 3e du TUR 2012, Serge Pauwels (Omega Pharma-Quick Step), Warren Barguil (Argos-Shimano), Bruno Pires (Saxo-Tinkoff), Brice Feillu (Sojasun), Darwin Atapuma et Robinson Chapalud (Colombia), dans une course qui réclame quelques qualités d’escaladeur mais aussi un sens tactique très pointu pour déjouer les plans des équipes de sprinters.
Il est vrai que beaucoup de formations tiennent toujours le Presidential Tour de Turquie pour une litanie d’arrivées groupées malgré les variantes apportées au parcours. C’est aussi une épreuve charnière pour les coureurs comme Filippo Pozzato (Lampre-Merida) et Luca Paolini (Katusha), qui ont observé une coupure entre les classiques flamandes et ont besoin de compétition avant le Tour d’Italie. Ce sera également le grand retour de l’Allemand Gerald Ciolek (MTN-Qhubeka), vainqueur de Milan-San Remo.
André Greipel (Lotto-Belisol), habitué des routes qui bordent la Méditerranée, la Mer Egée et le Bosphore, recordman des victoires d’étapes en ces lieux (7) depuis que le TUR est enregistré par l’UCI au plus niveau (en catégorie 2.1 à compter de 2008, et maintenant 2.HC), revient avec l’ambition d’élever encore son score, mais la concurrence sera rude dans les arrivées au sprint, par exemple lors de la première et de la dernière étape, toutes deux remportées l’an passé, à Alanya et Istanbul, par Théo Bos (Blanco), qui bénéficie du train rêvé avec Mark Renshaw, Graeme Brown et Jetse Bol. Marcel Kittel (Argos-Shimano), Andrea Guardini (Astana), Francesco Chicchi (Vini Fantini), Bryan Coquard (Europcar), Leigh Howard et Aidis Kruopis (Orica-GreenEdge), Andrew Fenn (OPQS), Sacha Modolo (Bardiani-Valvole-CSF), Francesco Lasca (Caja Rural), Jonathan Cantwell (Saxo-Tinkoff) et Danilo Napolitano (Accent Jobs) sont autant de prétendants au succès.
Or, il n’y en aura pas pour tout le monde à l’heure des bilans, dans une semaine, en ce jour magique (28 avril) où la Turquie symbolisera à nouveau la mondialisation du cyclisme par la réunion de deux continents, l’Europe et l’Asie, au cours de la même étape à Istanbul.