Si au départ, les commentaires allaient bon train sur la domination du Team Sky ayant mené au pouvoir Christopher Froome au sommet d’Ax-3 Domaines, ils ont été rapidement contredits dès le départ de cette étape marquée par l’isolement du maillot jaune dès la deuxième ascension, le col de Mente.

Photo Jeff Pachoud (AFP) - Article publié le 7 juillet 2013

Après de multiples attaques, notamment de l’équipe Garmin-Sharp, et le col du Portet d’Aspet que le Français Arnold Jeannesson a franchi en tête, l’équipe Movistar a accéléré dans le col de Mente au point d’user le Team Sky.

a physionomie de la course a pris une tournure plus conséquente dans le col de Peyresourde où six coureurs ont pris les devants, Pierre Rolland (Europcar) combattant pour le maillot à pois, son jeune compatriote Romain Bardet (Ag2R-La mondiale), Ryder Hesjedal (Garmin-Sharp), Thomas De Gendt (Vacansoleil-DCM), Jan Bakelants (RadioShack-Leopard) et Bart De Clercq (Lotto-Belisol). Au sommet, les six coureurs avaient 1’20’’ d’avance sur le peloton conduit par l’équipe Movistar.

Dans le col de Val Louron, Simon Clarke s’est isolé en tête de course, une trentaine de secondes devant Bardet, Rolland et De Clercq. Richie Porte amorçant son retour en solitaire subit à mi-pente une nouvelle accélération de la formation Movistar.

Simon Clarke passe en tête au sommet mais dans la descente le groupe maillot jaune se rapproche des échappés. Bardet est seul en tête mais ne peut empêcher le retour du peloton durant l’ascension de la Hourquette d’Ancizans. Le Colombien Nairo Quintana attaque à quatre reprises sans tromper la vigilance de Froome.

Etant également passé à l’offensive, Dan Martin (Garmin-Sharp) et Jakob Fuglsang (Astana) plongent dans la longue descente vers Bagnères de Bigorre. Avec une minute d’avance, ils se jouent la victoire. Daniel Martin l’emporte pour la première fois dans le Tour de France. Peter Sagan, arrivé avec le grupetto, conserve le maillot vert du classement par points avant la première journée de repos.

L'interview du vainqueur

 Dan Martin, on a vu toute votre équipe attaquer dès le début de l’étape ?

Dès le départ en Corse, on pensait à cette étape des Pyrénées. Garmin-Sharp est une équipe super forte même si on a perdu Christian Vande Velde sur chute. Il fallait attaquer dès le début, j’avais l’objectif d’être dans une échappée. J’ai attaqué dans le Portet d’Aspet. C’était une étape folle, mes équipiers et moi on a fait des efforts sans penser à la suite. Je n’ai pas réussi à être devant mais Ryder Hesjedal y était. Puis, j’ai conservé des forces pour faire le final. Dans la dernière ascension, les favoris hésitaient et j’ai pris ma chance. Heureusement, Fuglsang est revenu sur moi. Je n’ai jamais eu aussi mal aux jambes de ma vie, mais j’étais confiant. Je me savais rapide.

Avant le départ en Corse, votre manager Jonathan Vaughters citaient quatre coureurs de Garmin-Sharp pour le classement général. Est-ce toujours le cas ?
Samedi, l’étape de Castres à Ax-3 Domaines n’a pas été une bonne journée pour nous mais aujourd’hui on était bien décidé à obtenir la victoire d’étape. Aujourd’hui, le classement général n’est pas encore un objectif personnel, je ne pense pas à un top 10 par exemple. Cela arrivera si je suis consistant pendant trois semaines. Ce qu’on veut, c’est profiter de la joie de la victoire avant d’envisager la suite. Il y a un contre la montre à venir très important et une dernière semaine vraiment très compliquée. Depuis le départ de Corse, les étapes ont été très difficiles et personne ne sera à l’abri d’une mauvaise journée. Ne pas en connaître une sera la clé pour obtenir un bon classement final

Etes-vous surpris du scénario de cette étape ?
Toute mon équipe aime le vélo et on a rendu cette étape très spectaculaire. De toute façon, il fallait tout faire exploser dès le début. Je suis surpris que les autres équipes n’en ont pas profité pour attaquer davantage le Team Sky. Il y avait une chance pour l’équipe Movistar, par exemple de tout chambouler.

Comment expliquer votre progression cette année ?
Tout simplement la maturité. Je progresse physiquement chaque année. Garmin-Sharp est comme une famille pour moi, Il y a une super ambiance. Ce sont plus des amis que des équipiers. Toute l’équipe a énormément de confiance en moi, plus que moi d’ailleurs.

Peut-on comparer cette victoire dans le Tour à celle obtenue dans Liège-Bastogne-Liège au printemps dernier ?
Ce sont deux victoires très différentes mais ce fut à chaque fois la victoire d’une équipe. Elles démontrent l’esprit de cette équipe. Personnellement c’est la victoire à Liège qui m’a permis d’attaquer aujourd’hui et de gagner.

Quel souvenir gardez-vous de votre passage à La Pomme-Marseille avec Darryl Impey ?
Impey et moi sommes très amis. J’étais content pour lui qu’il ait porté le maillot jaune. Les années à la Pomme, c’était difficile pour lui et moi. J’étais jeune mais c’était une bonne formation. J’ai un bon souvenir des mes 3 années là-bas et c’est grâce à ce club si je suis passé pro. 

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Remerciements à Matthieu Desplats   Responsable Communication Presse