Comme prévu, c'est essentiellement avec Andre Greipel que le champion du monde a dû livrer bataille dans le final. Parfaitement affranchi sur les capacités du sprinteur de Lotto-Belisol, Cavendish, qui ne dispose plus d'un train aussi bien réglé que les années précédentes, a d'ailleurs choisi de se caler dans la roue de l'Allemand. Le « Cav » a ensuite fourni son effort dans les 100 derniers mètres pour s'imposer d'une demie-roue. Il remporte son premier succès sur l'épreuve vêtu du maillot arc-en-ciel. Fabian Cancellara conserve le Maillot Jaune, tandis que Peter Sagan prend la tête du classement par points.
Peu de candidats à l'échappée
La perspective de l'implication des équipes de sprinteurs freine dans un premier temps les candidats à l'échappée. Ce n'est qu'au kilomètre 22 qu'Anthony Roux (Fra-FDJ) décide tout de même de s'exposer, et sort du peloton en solitaire. Il est rejoint au km 28 par Christophe Kern (Fra-EUC) et Michael Morkov (Dan-STB). Le trio ainsi formé creuse assez rapidement un écart de 8 minutes, enregistré au km 40. Mais la progression s'arrête tout aussi vite : les équipes Lotto-Belisol et Argos-Shimano prennent le relais des RadioShack-Nissan pour contrôler la situation et limiter la marge.
Goss, le plus vif du peloton au sprint intermédiaire
Le rapprochement très progressif n'empêche pas Michael Morkov de s'emparer de l'unique point en jeu au sommet de la côte de la Citadelle de Namur, où l'avantage de l'échappée est réduit à 6'15''. L'emprise des équipes des sprinteurs ne laisse que peu d'illusions aux attaquants du jour, qui n'ont plus que 2' d'avance au sprint intermédiaire de Soignies (km 153). Une première confrontation oppose les coureurs de Liquigas à ceux de GreenEdge : Matt Goss se montre comme la veille le plus vif du peloton sur ce premier rendez-vous musclé.
Roux insiste en solo
A 30 km de l'arrivée, la pression du peloton incite Anthony Roux à quitter ses compagnons d'échappée pour poursuivre son effort en solitaire. Kern et Morkov ne résistent qu'un kilomètre avant de réintégrer le peloton, qui ne roule alors qu'à 50'' derrière le coureur de tête. L'aventure en tête de course s'achève à 14 km de la ligne pour le coureur de FDJ-BigMat. Le rythme devient difficile à soutenir dans le peloton, où les manœuvres de placement débutent pour le sprint. Marcel Kittel, attendu comme challenger éventuel de Cavendish ou Greipel, cède parmi les premiers et voit s'éloigner le peloton à 12 km de l'arrivée.
Cavendish, dans la roue de Greipel
Dans l'emballage final, les coureurs de Lotto-Belisol sont les plus actifs, pour favoriser la victoire d'Andre Greipel. Si ceux de Sky se montrent plus discrets, Mark Cavendish parvient tout de même à se caler dans la roue de son rival allemand dans le dernier kilomètre. Le champion du monde attend les 100 derniers mètres pour donner le maximum de sa puissance, prendre le dessus sur Greipel et conserver une demie-roue d'avance sur la ligne d'arrivée. Peut-être la plus serrée de ses 21 victoires sur le Tour de France.
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