Le champion du monde est bel et bien en forme, manifestement peu affecté par les courtes nuits que suppose sa condition de jeune papa, et ne manque généralement pas d’ambition lorsque l’on se dirige vers un finish en côte. Tous les éléments semblent réunis pour désigner le leader de Deceuninck-Quick Step comme le favori absolu du jour. Et le nombre de victimes des chutes qui doivent maintenant panser leurs blessures plaide encore davantage pour la possibilité d’un doublé d’Alaphilippe... dont les talents de puncheur avaient été repérés à Mûr-de-Bretagne sur le Tour de Bretagne 2012, lors d’une étape où il s’était classé 5e.
Pour autant, il n’est pas acté que le chef du « Wolfpack » dispose de la même énergie qu’hier après les efforts fournis pour aller chercher le Maillot Jaune, et en tenant compte de ceux que ses équipiers devront déployer pour assumer la responsabilité de la course. Et sur le profil proposé, il existe une multiplicité de scénarios envisageables et de candidats à la victoire. L’histoire des étapes à "l'Alpe-d'HUez bretonne" le rappelle, puisqu’en 2011, c’est une confrontation entre les favoris du général qui s’était jouée à l’avantage de Cadel Evans, puis le peloton avait ensuite été surpris par Alexis Vuillermoz en 2015 et Dan Martin en 2018. L’éventail étant très large, des costauds comme Wout Van Aert et Mathieu van der Poel pourraient être au rendez-vous, mais les grimpeurs auront aussi la parole, comme David Gaudu, Pello Bilbao, Sergio Higuita ou Vincenzo Nibali, tous en vue dans le premier groupe des poursuivants d’Alaphilippe hier. A eux de jouer.
« Après une entame qui permettra d'apprécier la beauté́ sauvage et unique de la Côte de Granit rose, l'entrée dans les terres conduira à un final haletant : la double ascension de la cote de Mûr-de- Bretagne sera un juge d'autant plus impitoyable que les coureurs l'aborderont quasiment arrêtés, sans l'élan qu'offrait le tracé des éditions précédentes. »
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