Cinq cols au programme de cette longue étape (204 km). Dès le départ 30 coureurs se détachent derrière Ion Izagirre (Euskaltel) et Lars Bak (Lotto-Belisol). Très rapidement, Ryder Hesjedal (Garmin-Sharp) prend la place de Bak en tête de course. Dans l’ascension du col du Glandon, 41 coureurs, notamment Christophe Riblon, le vainqueur de l’Alpe d’Huez, forment le groupe derrière les deux hommes de tête.

Le Film de l'Etape

Photo AFP (Pascal Guyot) - Article publié le 19 juillet 2013

Hesjedal franchit le premier le sommet avec 3’10’’ d’avance sur ses poursuivants. Le peloton est à 7’50’’.

Au pied du col de la Madeleine, Hesjedal et Izagirre précèdent de 1’35’’, Riblon, Rolland (Europcar), Cunego (Lampre-Merida), Flecha (Vacansoleil-DCM) et Moser (Cannondale).

Avant la mi-col, Hesjedal distance Izagirre qui sera rapidement rejoint par Rolland qui reprend également le Canadien à 4,5 km du sommet. 20 coureurs sont en contre, à 3’45’’ au bas de la descente : De Marchi (Cannondale), De Clercq (Lotto-Belisol), Moinard (BMC), Bakelants, Didier, Klöden (Radioshack-Leopard), Geniez (FDJ.fr), Bardet (Ag2R-La Mondiale), Hernandez (Saxo Bank-Tinkoff), Nieve et Sicard (Euskaltel), Rui Costa, Plaza et Rojas (Movistar), Coppel et Navarro (Cofidis), Serpa (Lampre-Merida), Gesink (Belkin), Geschke (Argos-Shimano) et Brice Feillu (Sojasun).

Hesjedal prend les 20 points du sprint intermédiaire PMU d’Albertville avant d’être distancé dans le col de Tamié par Rolland. Au sommet du col de l’Epine, le Français a une avance de 2’00’’ sur ses poursuivants qui enclenchent la poursuite dans le col de la Croix-Fry au moment où un violent orage touche la course.

Daniel Navarro est le premier à produire son effort dans le dernier col du jour, l’écart avec Rolland retombe rapidement à 35’’. Rui Costa, vainqueur de la seizième étape à Gap, se lance à la poursuite de Rolland qu’il rattrape à 20 km de l’arrivée. Moins d’un kilomètre plus loin, le Portugais est seul en tête.

Nieve, Bakelants, Klöden et De Clercq sont en poursuite à 18’’ et à 5 km du sommet.

Rui Costa franchit le sommet avec près d’une minute d’avance sur ses poursuivants et file vers sa deuxième victoire d’étape dans la même semaine. Klöden s’extirpe du groupe des poursuivants dans la descente et va prendre, comme en 2004, la deuxième place au Grand Bornand à 48’’. Bakelants finit troisième à 1’42’’ devant le Français Alexandre Géniez (FDJ.Fr).

Le peloton en termine avec un retard proche de neuf minutes sans que les premières places du classement général ne soient remises en cause.

Peter Sagan est toujours Maillot Vert PMU, mathématiquement il a même presque course gagnée. Sauf si Mark Cavendish gagne au Semnoz.

L'interview du vainqueur

Il a semblé que vous avez reproduit le schéma pour gagner exactement comme à Gap ?

Oui c’est à peu près la même chose. La différence est que j’avais Pierre Rolland devant moi, c’était compliqué aujourd’hui. Déjà, je me sentais pas aussi bien que je le pensais et c’est pourquoi j’ai en effet attendu la dernière montée. A partir de là, c’est vrai, j’ai fait comme à Gap.

Vous aviez planifié cette étape ?

Je suis en grande forme, je savais qu’il fallait être dans l’échappée. Mais ce matin, je n’envisageais pas de gagner de nouveau. A l’arrivée, j’ai été accueilli par un colonie de Portugais mais ce n’était pas seulement ici, ce fut vrai pendant tout le Tour, beaucoup de Portugais m’ont encouragé depuis trois semaines.

Votre équipier Nairo Quintana est sur le podium, vous semble-t-il souffrir de la pression ?

Ah non, il n’a pas de pression, il est très jeune mais tout marche bien pour lui. Il est troisième du Tour et en est le meilleur jeune. Je partage sa chambre tous les jours et je le vois à la fois tranquille et très motivé. Au départ du Tour, on espérait un podium à l’arrivée à Paris et pour le moment tout se passe vraiment très bien.

Vous avez gagné deux étapes dans ce centième Tour, pourriez-vous envisager à l’avenir de combattre pour le classement général ?

Le Tour me plait énormément, c’est l’une de mes courses préférées. Le classement général est une question d’avenir, on verra. Je suis pour l’instant très heureux d’avoir gagné deux étapes dans le centième Tour qui est prestigieux.

Et concernant votre avenir, savez-vous le maillot que vous porterez en 2014 ? Vous êtes très courtisé notamment par le Team Sky…

Il n’y rien de concret, tout est ouvert. Je vais attendre la fin du Tour pour penser à la suite de ma carrière et voir ce qui se présente à moi. Pour le moment je savoure surtout mon bonheur.