Pour la première étape du centième Tour de France, une arrivée au sprint était programmée à Bastia. Et les équipes de spécialistes ont d'ailleurs laissé très peu d'illusions aux cinq échappés du jour, récitant un scénario de poursuite bien huilé. En revanche, le final spécialement nerveux a été perturbé par l'excitation de l'enjeu, qui a provoqué deux chutes en dix kilomètres, éliminant quelques-uns des coureurs les plus puissants du peloton, dont André Greipel, Peter Sagan et Mark Cavendish. Parmi les rescapés de l'hécatombe, Marcel Kittel est parvenu à s'imposer en revenant sur Alexander Kristoff, qui avait accéléré le premier. L'Allemand remporte sa première étape sur le Tour de France et endosse le premier Maillot Jaune du Tour 2013. En raison des incidents de fin de course, le classement général enregistre finalement tous les coureurs dans le même temps. Il se peut toutefois que les dégâts soient importants pour Alberto Contador, touché au coude gauche dans la dernière chute, à 4 km de l'arrivée.
Les pois pour Lobato
Pour Chris Froome, le Tour débute avant même le départ réel sur une chute sans gravité, qui lui laissera une légère écorchure au genou. Immédiatement après avoir franchi le kilomètre zéro, la première tentative de sortie du peloton est menée par Jérôme Cousin (Fra-EUC), suivi par Juan Jose Lobato (Esp-EUS), Lars Boom (Hol-BEL), Juan-Antonio Flecha (Esp-VCD) et Cyril Lemoine (Fra-SOJ). Les cinq associés sont bridés de façon plutôt serrée, les équipes Omega Pharma Quick Step , Argos-Shimano et Lotto-Belisol se chargeant de maintenir l'écart autour de trois minutes. Cette pression n'empêche pas Juan Jose Lobo de s'assurer le maillot à pois au terme d'un sprint au sommet de la côte de Sotta. A ce stade, l'avantage sur le peloton est toujours de 3', ce qui provoque quelques signes de découragement dans le groupe de tête.
Jérôme Cousin refuse d'abdiquer
Dans un premier temps au niveau du ravitaillement (km100), les échappés fléchissent jusqu'à laisser leur écart fondre à 30''. Jérôme Cousin refuse l'idée d'abdiquer et poursuit son effort en solitaire. Mais le peloton juge le rapprochement un peu prématuré, et laisse l'occasion aux quatre intercalés de se remotiver. Le groupe des 5 se reforme à l'avant de la course, alors qu'il reste 96 kilomètres à parcourir. Cette fois-ci, les équipes de sprinteurs accordent un peu plus de marge aux attaquants, mais leur avantage maximal n'atteint toutefois que 4'15''.
Greipel s'échauffe
Sur le sprint intermédiaire, les 10 points restant à prendre pour le 6ème, après le passage de l'échappée, met en appétit les candidats au maillot vert, qui organisent une première confrontation. Sur cet échauffement, André Greipel se montre le plus rapide, devançant Mark Cavendish et Peter Sagan. Le mouvement a rapproché le peloton des échappés, qui ne roulent plus qu'à quatre après le renoncement de Juan Jose Lobato. Le sursis est toutefois bref, puisque Cousin, Boom, Flecha et Lemoine sont ensuite réintégrés à 37 km de l'arrivée.
Deux chutes en dix kilomètres
Le peloton connaît une phase d'emballement, puis un consensus semble trouvé pour temporiser, au moins momentanément. Pourtant, à une vingtaine kilomètres de l'arrivée, un climat de nervosité s'installe à nouveau, provoquant une première chute à 12 kilomètres de l'arrivée, ralentissant notamment Hesjedal et Dennis. Le blocage de la ligne d'arrivée par un bus d'équipe contraint la direction de course à prévoir en urgence une arrivée sous la banderole des trois derniers kilomètres. Finalement, le véhicule parvient à se dégager pour que la ligne puisse accueillir le sprint prévu. Mais entre temps, une nouvelle chute, à 4 kilomètres de l'arche, élimine des débats de sérieux prétendants, comme Peter Sagan et Mark Cavendish. A la Flamme Rouge, Nicki Terpstra s'extrait du groupe des derniers protagonistes, pour tenter sa chance en solitaire. Il est rejoint par les sprinteurs restant en course, dont Marcel Kittel se montre le plus puissant.
Source ASO
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