Tour de Bretagne : le bilan

Après la victoire du hongrois Pèter « Kuszty » Kusztor sur le Tour de Bretagne 2011, l’heure est désormais au bilan. Du bon et du nettement moins bon…

Le plus bel exploit

 

Il est à mettre sans conteste à l’actif de Paul Poux ! Le coureur charentais de l’équipe Saur-Sojasun a réalisé un très grand numéro lors de l’étape disputée entre Saint Avé et Fouesnant. Résister dans le final à un peloton lancé à ses trousses relève de l’exploit et il convenait de le saluer une nouvelle fois !! Un dernier mot pour saluer le bon boulot de son coéquipier Anthony Delaplace qui aurait mérité lui aussi d’accrocher une étape. Rendez-vous en 2012 !

 

A l’ouest ?

 

Après un tel jeu de dupe, on se pose toujours la question… Pourquoi avoir réagi si tard ? Pourquoi ne pas avoir secondé Rabobank ? Laisser filer Mandri, Kusztor & co sur la route de Guérande constitue la plus belle des gaffes de ses dernières années ! Et que l’on ne vienne pas nous dire que c’est la faute à l’absence d’oreillettes et au circuit final… Non, les DS ont laissé les coureurs de l’est prendre du champ et n’ont pas voulu par la suite endosser leurs responsabilités. Finalement, à ne pas vouloir endosser les responsabilités de patron, ils ont tout perdu !

 

Le plus fort ?

 

Tout le peloton était sur son porte-bagages ! Mathieu Halleguen était sans-doute l’un des coureurs les plus costauds du lot. Pourtant, malgré de nombreuses attaques, l’homme de Châteauneuf-du-Faou n’a jamais pu renverser la situation. Etait-il en position de leader dans son équipe ? Jouait-il la victoire d’étape ou le général ? Quoiqu’il en soit, sa hargne a plu au public breton qui en fait désormais l’un des ses chouchous.  

 

La fête au village svp !

 

Qu’elle était belle cette étape entre Fouesnant et Morlaix ! Les coureurs ont fait la course que tout le monde attendait : la bataille lancée à Port-Launay par les Bretagne-Schuller restera l’une des plus belles images du Tour 2011. Mais quel dommage que la mairie de Morlaix n’ait pas accueilli l’arrivée de cette étape au cœur de sa splendide cité ! Le circuit installé à l’écart de la ville entre la vase de la rivière et une station d’épuration n’a pas vraiment plu aux coureurs… Et l’écrire ainsi est un doux euphémisme. Il faut que les élus se rendent compte que le cyclisme reste une fête extraordinaire. Permettre à une caravane de course de s’installer en plein centre-ville assure une ambiance et surtout des retombées non-négligeables. Oui, le Tour de Bretagne mérite bien mieux qu’une mise à l’écart en rase campagne ou dans une zone industrielle.

 

La bonne surprise

 

Elle nous vient de Brest… Le BIC 2000 visait un top 10 au général et ils rentrent à la maison avec une splendide victoire sur l’une des étapes reines. Anthony Vignès a prouvé qu’il faudra désormais compter avec lui. Bravo à Yvon Caer : le manager du BIC voulait absolument travailler avec le Quimpérois : on comprend mieux pourquoi ! Et il serait idiot de ne pas associer l’ensemble de l’équipe et Léonard Cosnier à cette belle victoire.

 

César le Biclou

 

Ils ne sont pas venus en touriste et ont fait honneur au « gwenn ha du » du Comité de Bretagne ! L’équipe de Bretagne a produit une excellente prestation et a su montrer le maillot. Mention particulière pour César Bihel alias César le Biclou. Le nouveau coureur des Côtes-d’Armor termine 4^e à Plaintel. Il se murmure même que son DS Jean-Jacques Henry aurait passé quelques coups de fil à des responsables d’équipes pros, histoire de partager son enthousiasme face à ce jeune coureur par trop méconnu. Et puis rien que pour le jeu de mots, on aurait bien aimé qu’il gagne à St Avé César !

 

Combatif

 

Sébastien Duret est sans-doute le coureurs dont le nom revint le plus souvent sur les routes du Tour de Bretagne ! Au fil des jours, l’ancien vainqueur d’étape aux 4 jours de Dunkerque a passé un bon nombre de kilomètres en échappée. Et quand on lui disait qu’il était abonné aux échappées, il répondait qu’il aurait opté avec plaisir pour l’abonnement aux victoires.