Dernière journée vallonnée ce vendredi avant deux terribles étapes de grande montagne ce week-end. Elle est taillée pour les audacieux mais ils ne sont pas naïfs. Tout le monde sait que les chances pour une échappée d'arriver au bout dépendent du bon vouloir du peloton. Donc quand 17 coureurs s'extirpent après 62 kilomètres, le comportement du peloton est à observer. Le feu vert est accordé tout de suite; l'écart est de 3'36'' alors que les 17 sont devant depuis moins de 10 kilomètres. Un français a pris le bon coup, le Niortais Mathieu Claude (Bbox Bouygues Télécom), sans doute inspiré par la deuxième place de Voeckler la veille.
Pendant que tous ces hommes font leur petit bonhomme de chemin sans crainte d'un retour du peloton, Vladimir Karpets (Katusha) endosse un rôle auquel il nous avait rarement habitué. Celui de téméraire. En effet, le Russe, qui faisait partie des hommes relégués entre la 10è et la 20è place mercredi, sort du peloton dans le premier col du jour en compagnie de Linus Gerdemann (Milram). L'Allemand n'arrive pas à suivre Karpets, bien décidé à reprendre plusieurs minutes aux favoris du Giro et à Richie Porte (12'32'' d'écart entre les deux). Il a beaucoup de temps à rattraper et préfère ne pas attendre la haute montagne pour attaquer.
Derrière lui, le peloton est emmené par la Caisse d'Epargne et Liquigas. Le Maillot Rose est chez Saxo Bank mais il faut croire que les deux premières citées n'ont pas confiance en les Danois pour diriger la poursuite.
L'entente est nulle à l'avant. A partir des trente derniers kilomètres, on voit tentative sur tentative sans répit. Le regroupement s'opère à chaque fois jusqu'à 12 kilomètres de l'arrivée. C'est (enfin!) à ce moment qu'un groupe tient le bon bout. Tom Stamsnijder (Rabobank), Kalle Kriit (Cofidis), Mauro Facci (Quick Step) et Iban Mayoz (Footon) arrivent à garder quelques longueurs sur leurs poursuivants. Mais à 4 contre 8 (5 hommes ont été lâches entre temps), le déséquilibre favorise la jonction. Le sprint à 12 n'est pas assuré pour autant. Craig Lewis (HTC-Columbia) accélère à 1,5 km de la ligne. Il termine en poursuiteur, les avant-bras posés sur son guidon. Ses adversaires le tiennent à distance et lancent leur sprint suffisamment près de lui pour le déborder. Et Manuel Belletti (Colnago) est le premier à le faire. Il bat chez lui à Césène, qui est aussi la ville d'origine de feu Marco Pantani, Gregory Henderson (Sky) et Iban Mayoz. Mathieu Claude prend la septième place. Notons que Manuel Belletti a terminé deuxième à Angers sur le Circuit de la Sarthe cette année, derrière Anthony Ravard.
Vladimir Karpets, de son côté, récupère 2'25 grâce à son aventure de 62 kilomètres ''dans la pampa''. Il reste à plus de dix minutes de Porte mais devance désormais Evans, Basso et Cunego. C'est toujours ça de pris.
Photo/Pentaphoto-Rcs/Marco Trovati
13ème étape PORTO RECANATI - CESENATICO
1 BELLETTI Manuel ITA COG
2 HENDERSON Gregory NZL SKY
3 MAYOZ ECHEVERRIA Iban ESP FOT
4 VOSS Paul GER MRM
5 LANG Sebastian GER OLO
6 KRIIT Kalle EST COF
7 CLAUDE Mathieu FRA BTL
8 LEWIS Craig USA THR
9 KLIMOV Serguei RUS KAT
10 MEYER Cameron AUS GRM
11 STAMSNIJDER Tom NED RAB
12 FACCI Mauro ITA QST
13 WYSS Danilo SUI BMC
14 MARZANO Marco ITA LAM
15 GRIVKO Andriy UKR AST
16 BERTOGLIATI Rubens SUI
17 KARPETS Vladimir RUS KAT
18 HORRACH RIPPOLL Juan ESP KAT
19 POZZATO Filippo ITA KAT
20 JEANNESSON Arnold FRA GCE
Classement complet ci-dessous
Le classement de la 13ème étape pdf - 161 Ko
Le classement général pdf - 97 Ko
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