Le grimpeur français souhaitait découvrir la Vuelta depuis le début de sa carrière et cest avec lambition de retrouver le plaisir perdu en juillet quil a rallié la Galice mercredi.
Son abandon dans le Tour de France, au lendemain de la deuxième journée de repos fut un traumatisme et c’est avec joie que Thibaut Pinot renoue avec sa propre espérance dans la Vuelta qu’il dispute pour la première fois. Le leader de l’équipe FDJ.fr ne doute pas de trouver un terrain à sa convenance. « Je suis dans l’impatience, disait-il dans le train qui le menait mercredi matin de Besançon vers Paris, dernière étape avant de rallier l’Espagne. J’ai envie de courir, de retrouver l’ambiance du peloton. Je me suis beaucoup entraîné, j’ai fait de longues sorties mais rien ne vaut la compétition ! »
A 23 ans, Pinot va donc découvrir le Tour d’Espagne qu’il devait disputer en 2012 avant de se raviser et de privilégier le Tour. « Cette année, coupe-t-il, j’avais mis la Vuelta à mon programme quoiqu’il arrive et pour préparer le championnat du monde que je veux absolument disputer. C’est vrai que mon abandon dans le Tour a un peu changé la donne. Certes, je veux retrouver le plaisir mais aussi lutter avec les meilleurs sur un terrain qui me convient ! »
Après avoir fini le Tour de l’Ain qui fut sa course de reprise, le coureur français a regardé le parcours de la Vuelta, principalement celui de la première semaine. Cela lui a donné l’envie de travailler plus encore. « Certes il y a douze arrivées en côtes et c’est mieux pour moi que les trois ou quatre arrivées au sommets du Tour mais je sais aussi que nous serons immédiatement dans le vif du sujet. Avec un contre la montre par équipes de 27 kilomètres dans lequel mes équipiers et moi-même allons bien limiter les dégâts. Détailler le parcours m’a permis de m’imprégner du sujet et je sais que si je suis en forme, je vais m’éclater. C’est vraiment ce dont j’ai besoin… »
Thibaut Pinot a le sourire mais surtout l’envie de faire honneur à son rang. « La Vuelta n’est surtout pas une course de deuxième zone, rappelle-t-il, il y a un plateau de grimpeurs assez impressionnant. Je sais bien que ce ne n’est pas le Tour et que les coureurs ont tendance à se relever quand ils ne sont pas dans le coup mais il y a quand même beaucoup de clients ! »
Après avoir quitté le Tour, Pinot a pris dix jours pour soigner une forte angine et se reposer avant de disputer le Tour de l’Ain qu’il a achevé à la sixième place. « Si ç’avait été une course du World Tour, dit-il, je n’aurais pas été au niveau et c’est pourquoi je me fixe un objectif minimum : pour moi une bonne Vuelta serait une victoire d’étape ou, au moins, être avec les meilleurs dans les étapes difficiles. Pour le reste, on fera le point en fin de première semaine. La seule chose dont je sois sûr est que ne veux pas rester sur ce que j’ai vécu dans le Tour ! »