Tour d'Espagne - Javier Guillen : « Impossible d’établir un pronostic ! »

Quatre semaines après l’arrivée du Tour de France, la Vuelta constitue le troisième volet de la trilogie des Grands Tours et son parcours, de Benidorm à Madrid, promet d’offrir une course aussi spectaculaire que le furent le Giro d’Italia et le Tour de France. L’organisateur Javier Guillen fixe les grandes lignes d’un parcours qu’il a dessiné avec l’ancien champion Abraham Olano.

Javier Guillen, pourquoi avez-vous changé les dates du Tour d’Espagne, avancé d’une semaine ?

La course démarre en effet une semaine plus tôt que l’an dernier et puisque nous serons encore dans une période de vacances, nous espérons attirer beaucoup plus de public sur les routes ou devant leur télévision. Dans cette période, les écoles sont encore fermées, et les jeunes doivent également contribuer au succès populaire du Tour d’Espagne.

 

Cela n-a-t-il pas posé un problème pour attirer des champions qui, pour beaucoup, ont achevé le Tour de France moins d’un mois avant le départ de la Vuelta ?

Dans les équipes tout est planifié depuis le début de l’année. Ainsi, nous savons de longue date que Vincenzo Nibali (Liquigas-Cannondale), le vainqueur sortant, Joaquim Rodriguez (Katusha) et Igor Anton (Euskaltel), porteur du maillot rouge en 2010 avant d’être éliminé sur chute, seront présents. A ceux-là viennent s’ajouter des coureurs malchanceux en juillet, notamment Bradley Wiggins (Team Sky), Jürgen Van den Broeck (Omega Pharma-Lotto), Janez Brajkovic et Andreas Klöden (RadioShack). Il y aura également des jeunes, Peter Sagan et Marcel Kittel qui vont disputer leur premier Grand Tour. Le plateau de la Vuelta 2011 est attractif.

 

La course se déroulant plus tôt, il y a de grandes chances que les coureurs préparant le championnat du monde la termine ?

Je ne veux pas nier ni me plaindre que la Vuelta soit une épreuve de préparation au championnat du monde. C’est une chance ! Il est vrai que cette année la Vuelta se termine deux semaines avant le Mondial de Copenhague et qu’il sera préférable pour les coureurs de rejoindre Madrid. Je suis absolument certain que tous ceux qui seront au départ, à Benidorm, vont se livrer sans retenue. Et je sais aussi qu’il est impossible d’établir un pronostic.

 

Ne regrettez-vous pas l’absence d’Alberto Contador ?

Je ne l’ai pas vraiment comprise en 2009 et 2010, cette année c’est différent. Il a gagné le Giro, a lutté dans le Tour de France et il est fatigué. Il fait face également à une action légale…

 

Selon vous, quels sont les points attractifs du parcours cette année ?

Benidorm est l’une des principales destinations de vacances en Espagne et nous sommes parvenus à y organiser le grand départ après trois années de discussions avec la Province d’Alicante. Le contre la montre par équipes (16 km) le 20 août, de 17 heures à 19 heures, permettra de montrer les plus belles images de Benidorm. Ensuite, l’étape de l’Angliru (étape 15) sera la plus médiatique des trois semaines mais vous serez surpris en découvrant le site de San Lorenzo de El Escorial (étape 8) qui pourrait devenir un classique de la Vuelta.

 

Il y a également le grand retour sur les routes du Pays-Basque ?

Nous sommes très heureux de renouer avec une région que la Vuelta n’a pas visitée depuis 33 ans. Le Pays-Basque est à l’Espagne ce que la Bretagne est à la France : c’est la tradition du cyclisme. Je suis très fier, ce sera historique.

Plus d’informations sur www.lavuelta.com