« Je ne cache pas que je suis bien et que je vais courir pour la gagne », explique ‘Purito’. Le leader de l’équipe Katusha a rejoint son camp d’entraînement habituel d’avant les Grands Tours à Andorre et il sent la pression monter à cinq jours du contre-la-montre par équipes inaugural de Benidorm, le 20 août. « Vingt jours de stress nous attendent, mais j’ai travaillé de mon mieux pour arriver à un résultat meilleur que ma quatrième place de l’an passé », signale l’Espagnol.
« Avant et après le Tour de Burgos, je me suis entraîné dur ici à Andorre, enchaîne Rodriguez. Je ne suis pas allé reconnaître beaucoup de parcours de la Vuelta car je les connais déjà presque tous, mais je suis quand même allé, par exemple, voir l’Escorial (8e étape), qui s’annonce plus dur qu’une étape de haute montagne ! Il est important d’arriver en bonne forme dans cette Vuelta car les premières côtes sont programmées très tôt, comme la Sierra Nevada dès la 4e étape. Hormis Peña Cabarga (où il s’est impose l’an passé, NDLR) et les attaques de coureurs désespérés, il n’y a pas vraiment de difficultés au cours de la dernière étape, par conséquent, celui qui portera le maillot rouge de leader après l’étape de l’Anglirù (la 15e) aura de bonnes chances de le conserver jusqu’à la fin. Ce sera très difficile pour quiconque de reprendre du temps au leader après cette étape. »
Grimpeur explosif, Rodriguez est parfaitement adapté aux profils des étapes du Tour d’Espagne mais son handicap majeur reste le contre-la-montre. Il appréhende avec une certaine angoisse les 40km à couvrir en solitaire autour de Salamanque au dixième jour de course. « J’ai amélioré mes performances contre la montre au Giro et au Dauphiné mais ça ne veut pas dire que je suis devenu un spécialiste », explique celui qui a terminé 5e de ces deux épreuves en mai et juin, remportant les deux dernières étapes du Dauphiné, en montagne. « J’ai travaillé pour être meilleur qu’à Peñafiel l’an passé. J’espère éviter qu’un autre désastre comme celui-là se reproduise. » Alors qu’il avait franchi tous les cols au programme, Rodriguez était descendu de la première à la quatrième place au classement général en concédant 6’12’’ au vainqueur du jour, Peter Velits, et 4’18’’ à son successeur en maillot rouge, Vincenzo Nibali, au terme des 46 kilomètres tout plats qui étaient à couvrir en solitaire.
« Le plus important pour moi est d’arriver à Madrid sans regrets, poursuit ‘Purito’. Je veux faire une bonne course et un meilleur classement que ma quatrième place de l’an passé. Je regarde les infos et je vois que beaucoup de coureurs viennent à la Vuelta avec des ambitions : Menchov, Nibali, Scarponi, Antón, Brajkovic, Wiggins, etc. Logiquement, c’est mieux pour moi d’avoir affaire à eux plutôt qu’à un coureur du calibre d’Alberto Contador qui est très difficile à manœuvrer, cela dit, il a aussi montré au Tour de France qu’il n’était pas imbattable et cela augmente les ambitions de plusieurs autres coureurs dans les Grands Tours. Je vais à la Vuelta en ayant mis tous les atouts de mon côté, notamment mon équipe Katusha. Je n’étais pas le seul à marcher au Tour de Burgos, mais aussi tous les coureurs qui m’accompagneront à la Vuelta : Dani Moreno (2e), Joan Horrach, Alberto Losada, etc. et j’ai aussi entendu que ceux qui étaient au même moment au Tour de Pologne allaient bien également. Tous les éléments concordent pour que je sois optimiste au départ de cette Vuelta. »
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