Le championnat de Bretagne 2018 5 Vidéo d'Albert le Roux)
Tony, voilà huit mois que vous avez annoncé votre arrêt de la compétition. La saison de cyclo-cross a donc repris sans vous... Pouvez-vous nous reparler de cette décision ?
Cette décision je l’ai prise en février dernier mais j’y pensais déjà durant la saison de CX. J’ai décidé d’arrêter car je ne prenais plus autant de plaisir à aller m’entrainer. Mais c’est surtout le fait que j’avais envie d’évoluer dans mon travail et de profiter de la vie qui m’ont mené à prendre cette décision. Après, il y a eu aussi quelques décisions en fin de saison qui m’ont poussé à arrêter définitivement le cyclisme à ce haut niveau.
Comment se sont passés les mois qui ont suivi votre coupure ?
J’ai coupé totalement le sport environ deux mois après l’annonce de ma décision. Par la suite, je me suis inscrit dans le club de course à pieds de ma ville (ndlr: La joie de courir à Plabennec). J’ai ainsi commencé à m’y entrainer deux fois par semaine et à faire quelques trails et courses sur route pour le plaisir et pour garder un peu de condition. Je me suis mis plus sérieusement dans mon boulot pour essayer de prendre quelques responsabilités et pour évoluer. Enfin, ma copine et moi avons à présent un projet de construction en tête. En conséquence, plus vraiment de temps pour le vélo !
Avec un peu de recul comment définiriez-vous la situation actuelle du cyclo-cross français ?
Je pense que la situation est bonne: ça évolue, surtout dans les jeunes catégories. Quand on voit le nombre d’engagés en Coupe de France chez les cadets et les juniors, c’est énorme ! La relève est là. Je vois aussi l’équipe de Steve Chainel comme un exemple du CX en France. Cette dernière montre qu’il y a une volonté d’évolution et c’est beau à voir. Mais si l’on regarde du côté des élites c’est plus compliqué… C’est aussi une des raisons pour laquelle j’ai raccroché le vélo. Je ne voyais aucun avenir ou évolution pour moi… Pour évoluer il aurait fallu que j’arrête mon travail pour aller en Belgique. Mais pour faire des résultats là-bas ce n’est pas simple non plus (rire).
Après un an sans vélo y a-t-il des regrets ?
Jusqu’ici non. Je n’avais aucun regret mais en voyant avec le retour de la saison de CX, les photos et résultats des copains sur les réseaux, ça me titille un peu mais c’est normal… C’est ce que j’aimais le plus. Maintenant, j’ai d’autres projets qui m’attendent, donc aucun regret.
Envisagez-vous un retour au cyclisme ? Et pourquoi pas en tant qu’encadrant ?
Je reste licencié au VCP Loudéac où je prendrai une licence pour la saison 2020. Ce sera l’occasion pour moi de m’aligner sur quelques courses en 2ème catégorie quand j’en aurai le temps et l’envie. J’espère surtout pouvoir participer à l’étape du Tour en juillet prochain avec des copains !
Texte Fanny Abiven / Photo Gus Sev
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