Handicapé pendant toute la première semaine de course par un poignet douloureux, l'Espagnol a tout de même persisté afin d'aider son équipe à retrouver le sourire après l'abandon de ses deux leaders, Robert Gesink et Bauke Mollema. C'est chose faite du côté de chez Rabobank, mais le peloton a aussi subi un sabotage au sommet du Mur de Péguère, de très nombreux coureurs ayant crevé en raison de clous jetés sur la route de la course. L'équité sportive a été sauvée par le sens de la responsabilité des coureurs de Sky et de Bradley Wiggins, qui ont choisi de temporiser pour attendre les coureurs attardés, dont Cadel Evans.
Taaramae tente en solo
Si Matthieu Ladagnous (FDJ) lance la première accélération sur la ligne du kilomètre zéro, les premières attaques de Peter Sagan puis de Sergio Paulinho dans les premiers kilomètres annoncent la formation d'une échappée autour du maillot vert. Dans un premier temps, le peloton refuse cette perspective, et anéantit d'ailleurs toutes les initiatives. C'est le sort que subit Rein Taaramae, entreprenant dans l'ascension menant au col du Portel, mais repris à mi-pente.
Sandy Casar lance la contre attaque
La montée voit également une cassure dans le peloton, reléguant une soixantaine de coureurs dont Frank Schleck, Andreas Klöden et Jérôme Coppel. Dans la descente, au km 35, Peter Sagan quitte le peloton avec Steven Kruijswijk (RAB) et Sergio Paulinho (STB). Pendant que le regroupe ment s'effectue au km 54 entre les deux parties du peloton, un contre-attaque se dessine à l'initiative de Sandy Casar, et atteint l'avant de la course au km 7. L'échappée prend alors son visage définitif avec 11 coureurs : Philippe Gilbert (BMC), Cyril Gautier (EUC), Gorka Izaguirre (EUS), Peter Sagan (LIQ), Sébastien Minard (ALM), Eduard Vorganov (KAT), Sandy Casar (FDJ), Steven Kruijswijk (RAB), Luis-Leon Sanchez (RAB), Sergio Paulinho (STB) et Martin Velits (OPQ).
Economie d'énergie au Port de Lers
En prenant les devants, Peter Sagan s'est assuré de jouer pour 20 points sur le sprint intermédiaire de Tarascon-sur-Ariège. Il se les approprie sans combattre pour passer en tête, avec 13'20'' d'avance sur le peloton. L'avantage monte à 15'05'' au passage au km 111, et ne faiblit quasiment pas dans l'ascension menant au Port de Lers, durant laquelle chacun semble garder son énergie, dans l'échappée comme dans le peloton.
Un match à 5 ?
Ce sont même pour les plus forts pourcentages du Mur de Péguère que se réservent les protagonistes de l'étape. C'est là que Luis-Leon Sanchez durcit le rythme et explose le groupe de tête, réduit à cinq avec Gilbert, Sagan, Izaguirre et Casar. Dans le dernier kilomètre, Sandy Casar accélère et passe seul en tête, mais la descente permet à ses poursuivants de recoller pour organiser un match à cinq. Luis-Leon Sanchez préfère pour sa part anticiper et se détache à 11 km de l'arrivée, pour un raid solitaire dont il est coutumier. La formule Sanchez fonctionne une fois encore.
Sky temporise
Dans le peloton, la même portion de route opère une sélection, essentiellement orchestrée par l'équipe Lotto-Belisol. Il ne reste plus qu'une quinzaine de coureurs en arrivant au sommet (14'45'' de retard sur la tête de course), où une série de crevaisons provoquée par des clous jetés sur la route touche par exemple Cadel Evans, Levi Leipheimer, Andreas Klöden, Vincenzo Nibali, etc. Devant cette situation, Bradley Wiggins demande à ses coéquipiers de temporiser pour attendre les coureurs impliqués. Pendant que Luis-Leon Sanchez remporte sa quatrième étape sur le Tour de France, le peloton se reconstitue, et atteint l'arrivée avec minutes de retard.
Source ASO www.letour.fr, Photo www.teamsky.com
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