David Millar a pris place dans l'échappée du jour pour tenter sa chance à Annonay, au cœur d'un groupe de 19 coureurs, réduit à 11, puis à 5. Dans le final, le spécialiste des chronos a manœuvré pour provoquer un duel avec Jean-Christophe Péraud, qu'il a battu au sprint dans les 300 derniers mètres. Après le Futuroscope de Poitiers en 2000, l'étape de Béziers en 2002 et le chrono de Nantes en 2003, David Millar remporte sa quatrième étape sur le Tour de France. C'est également le quatrième succès britannique sur le Tour 2012, à ajouter à ceux de Cavendish, Froome et Wiggins. Une forme d'hommage à Tom Simpson, le jour du 45ème anniversaire de sa mort.
Moncoutié quitte le Tour sur chute
Les initiatives sont nombreuses en début d'étape, notamment de la part de Sylvain Chavanel, ou de Cyril Gautier. Mais ce n'est qu'au km 14 que Kristijan Koren lance un mouvement qui inspire au total 19 coureurs, rapidement confrontés à l'ascension menant au col du Grand Cucheron, qu'ils abordent avec 1'40'' d'avance. Au sommet, le groupe a presque diminué de moitié en termes d'effectif, et autant au chronomètre : Kiserlovski (AST) passe en tête, suivi de près par 10 coureurs, Popovych (RNT), Gautier (EUC), Koren (LIQ), Millar (GRS), Péraud, Bouet (ALM), Edet (COF), Gusev, Vorganov (KAT) et N.Sorensen (STB), avec une avance de 53'' sur le peloton.
La première ascension a été exploitée par David Moncoutié pour sortir du peloton. L'offensive est plus convaincante que celle de Rui Costa, qui réintègre le peloton. Mais le coureur de Cofidis chute lourdement peu après la bascule, au km 38, et quitte la course sur abandon.
Sagan rattrapé par les bretelles
Dans l'ascension menant au col du Granier, le groupe de tête se divise à nouveau. Kiserlovski prend à nouveau le maximum de points, accompagné de Gautier, Millar, Péraud et Martinez (EUS), seul à avoir mené à bien sa contre-attaque. Le peloton mincit à une trentaine de coureurs, et voit même Bradley Wiggins placer une accélération dans le dernier kilomètre, sans réelle conséquence puisqu'un regroupement s'opère dans la descente. Les échappés, qui ne bénéficient que de 1'05'' d'avance, roulent sous la menace d'un groupe intercalé formé autour de Peter Sagan, lancé dans la descente. Le maillot vert récupère quelques coureurs éjectés du groupe de tête, dont son coéquipier Koren, mais ne comble jamais son retard. La réaction des coureurs d'Orica-GreenEdge dans le peloton met fin aux espoirs de Sagan, réintégré avec tous ses associés à hauteur du ravitaillement (km 108,5).
Champ libre pour l'échappée
L'équipe Sky prend alors les commandes, sans réelle volonté de mener la poursuite. Au km 119, Gautier (EUC), Martinez (EUS), Millar (GRS), Péraud (ALM) et Kiserlovski (AST) roulent ainsi avec 5'50'' d'avance. Cette marge atteint même près de 13 minutes, alors qu'il ne leur reste plus que 50 kilomètres à parcourir jusqu'à Annonay. C'est beaucoup plus qu'il n'en faut aux cinq rouleurs concernés, qui ont encore 10'30'' d'avance au passage du peloton à 15 km de l'arrivée. Ce n'est qu'à 4 km de l'arrivée que l'explication débute pour la gagne, avec une attaque d'Egoi Martinez. Une réplique de Jean-Christophe Péraud fait mouche à 2,5 km de l'arrivée. Mais le coureur d'AG2R La Mondiale emmène dans sa roue David Millar, avec qui se joue un sprint à deux dans le dernier kilomètre. Péraud met toutes les chances de son côté en restant calé derrière Millar. L'épreuve de force engagée dans les 250 derniers mètres tourne à l'avantage du Britannique. Près de huit minutes plus tard, la bataille dans le peloton, pour la 6ème place, oppose Matt Goss et Peter Sagan. L'Australien prend le dessus dans les 100 derniers mètres, mais sa trajectoire risque d'être qualifiée d'irrégulière par les commissaires de course.
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