L’image en disait long, l’un remontait sur vers le podium, la banane en guise de sourire, l’autre descendait vers le bivouac de son équipe, le visage empreint de déception. Enzo Boulet et Pierre Thierry se sont tirés une bourre d’enfer sur la SportBreizh Juniors pendant le contre la montre du matin et durant la course en ligne de l’après-midi. Une lutte sans merci qui a tourné en faveur du Plancoëtin, pour onze petites secondes glanées dans le dernier tiers de la course.
Edouard Blons à l’avant
Au départ de la seconde étape, après le contre la montre du matin, les deux coureurs n’étaient séparés que de dix secondes. Mais pendant toute l’après midi, le Locminois, maillot jaune sur les épaules n’avait pas d’autres choix avec ses équipiers que de supporter le poids de la course. A lui d’aller contrer les velléités offensives du team SportBreizh AC Léonarde qui plaçait à l’avant Edouard Blons qui compta jusqu’à 1mn 22 d’avance avant que le passage du deuxième gwenogen ne vienne mettre un terme à son rêve de victoire solitaire. Aussitôt le regroupement opéré, c’est son coéquipier Adrien Malgorn qui plaçait ses coups de boutoirs en tête du peloton dont l’épaisseur se réduisait au fil des tours, la sélection s’opérant par l’arrière.
Quitte à tout perdre
Il restait encore une vingtaine de kilomètres à parcourir et seule une trentaine de coureurs, sur les 88 au départ de la deuxième étape, pouvaient encore prétendre à gagner l’épreuve. Enzo Boulet choisit ce moment-là pour placer son attaque. Pierre Thierry et ses coéquipiers de Locminé eurent de nouveau d’assumer le travail derrière le coureur de Plancoët. « Nous avions prévu de laisser faire Locminé et d’attendre la fin de course pour essayer de faire la différence. Avec 10 secondes de retard, quitte à tout perdre, je me suis dit qu’il fallait essayer. J’ai attaqué deux tours avant le Gwennogen. J’ai réussi à bien gérer la descente avant le gwennogen pour bien récupérer afin de le monter sans trop m’écraser dessus. J’ai alors pensé que derrière, ils allaient se regarder. Je restais toujours avec 17 à 18 secondes d’avance. Je n’y ai vraiment cru que dans le dernier kilomètre », explique Enzo Boulet.
Entente Centre Armor
Derrière, c’est le Vannetais Thomas Hinault qui réglait un peloton maigrelet et surtout très effiloché qui accusait un débours de 17 à 22 secondes dans lequel Pierre Thierry fut obligé d’abdiquer, la mort dans l’âme. Le vainqueur du matin était le vaincu de l’après-midi pour 11 petites secondes.
Au classement par équipe de l’épreuve, c’est l’Entente Centre Armor qui remportait la mise. Un très joli symbole. Il y a dix mois, sur cette même SportBreizh Juniors, une semaine après l’annonce de sa création, cette même équipe étrennait ses premiers dossards. Pour compléter ce podium, le Loudéacien Pierre-Henry Basset finit premier junior 1.
Albert Le Roux
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