Sportbreizh Axel Armor-lux: 2025 pour grandir encore !

Même si Sportbreizh joue son rôle sur la grande scène du cyclisme breton depuis 16 ans, son équipe élite se lance seulement dans sa deuxième saison. Le Team basé à Plougastel souhaite poursuivre son apprentissage avec un groupe renforcé, tant chez les coureurs qu'au sein du staff.

La saison routière de l’élite hommes prend son envol en Bretagne ce dimanche avec la classique Plaintel-Plaintel. Le coup de froid qui s’est abattu cet automne par les disparitions des deux N1 Cré'Actuel – Marie Morin U 22 et Morbihan Adris GOA, rebat les cartes du peloton amateur breton. « Voir des équipes disparaître, ce n’est évidemment pas un signe de bonne santé pour notre sport », analyse Thibault Quentric, directeur sportif du team Sportbreizh Axel Armor-lux. Mais comme le vélo a horreur du vide, il y a par conséquent des places à prendre dans la hiérarchie du cyclisme breton. « C’est vrai qu’avec cinq puis quatre N1 en Bretagne, il était difficile pour les autres clubs de se faire une place ces dernières années. Il reste encore le VCP Loudéac et Dinan. Mais des opportunités peuvent peut-être s’ouvrir sur certaines épreuves pour des coureurs qui n’appartiennent pas aux grosses écuries », avance le DS de l’équipe finistérienne qui n’a pas voulu, malgré la situation, changer de philosophie en recrutant des coureurs libérés sur le tard. « Notre effectif était quasiment bouclé avant les annonces d’arrêt de Cre'Actuel Marie Morin et de Morbihan Adris GOA. Nous avons seulement accueilli Brendan Le Cam avec qui nous avions déjà des contacts et un bon feeling sans avoir réellement évoqué une possible arrivée chez nous ». 

 

« Le cyclisme finistérien a besoin d’une telle structure »

 

Le Team Sportbreizh Axel Armor-Lux a, semble-t-il, mis une dent de mieux cette année par rapport à 2024, c’est du moins l’impression qu’il donne en ce début de saison sur les premières épreuves du Circuit des Plages Vendéennes où Alexis Le Guével, Léo Boileau et surtout Brendan Le Cam se sont mis en évidence.

« On nous avait prévenu que la création d’une N3 est toujours difficile, d’autant plus que nous l’avons bâtie principalement pour y intégrer nos juniors. Mais nous n’avons pas été ridicules. Nous bâtissons notre structure, étape par étape, en prenant en compte que nous sommes basés au bout du monde, que nos déplacements pour aller courir des épreuves de la Coupe de France demandent une logistique plus importante que pour d’autres équipes. Le cyclisme finistérien a besoin d’une telle structure ! », renchérit Gurvan Musset, le patron de Sportbreizh. 

 

 

En 2025, le plan de début de saison a été modifié par rapport à l’an dernier. Une partie de l’équipe, après le stage en Espagne, s’est arrêtée participer à l’Essor Basque. « L’idée était de voir comment réagissaient les coureurs dans des épreuves de haut niveau avec du dénivelé », précise le DS. Elle a démontré qu’elle était dans le coup, notamment Hugo Le Callonec, premier open 1 sur l’une des épreuves de l’Essor après avoir fait partie de la bonne échappée. 

Contrairement à l’an dernier, au regard de l’expérience et du palmarès des six coureurs élites de l’équipe, le team ne part pas totalement dans l’inconnu. Ajoutez également à cela l'arrivée de nouveaux membres dans le staff comme la Brestoise Karen le Borgne. Alors une montée en N2 en fin de saison ? La route est encore longue selon Gurvan Musset et Thibault Quentric. Mais le club se structure pour pouvoir y prétendre à un moment ou à un autre. 

 

Albert le Roux 

Photos Lucas Blonce Lossec