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Au matin du contre-la-montre par équipes qui l’a propulsé leader du Tour de France, l’Australien Simon Gerrans, vainqueur la veille à Calvi, s’est confié en exclusivité à sportmedia.pmu au sujet du Maillot Vert, pour lequel il s’était engagé dans l’épreuve en serviteur de Matt Goss. Sur les deux tableaux, l’équipe Orica-GreenEdge n’a pas dit son dernier mot.
L’an passé, votre nouvelle équipe Orica-GreenEdge avait opéré ses débuts sur le Tour de France avec un objectif majeur avoué : le Maillot Vert. Est-ce encore le cas cette année ? Non. On n’en a plus reparlé. C’était logique au moment de la création de l’équipe compte tenu de son nom qui comporte le « green » (vert) et compte tenu des caractéristiques de nos coureurs, plus sprinters que grimpeurs. Matt Goss s’est battu sur les sprints intermédiaires mais ça n’a pas tourné comme on l’espérait pour lui. Donc notre objectif, cette année, s’est reporté sur des victoires d’étapes, mais sans occulter l’idée de se reconcentrer sur le vert s’il apparaît abordable. On a prévu de faire le point à mi-Tour. Est-ce la supériorité de Peter Sagan l’an passé qui vous a incité à diminuer vos ambitions au Maillot Vert ? L’année dernière, Sagan s’est révélé impossible à battre. A partir de la onzième étape (remportée par David Millar à Annonay), on a compris qu’il dominerait le classement par points jusqu’au bout. Cette année, il semblait que le Maillot Vert allait se jouer entre deux hommes : Mark Cavendish, qui domine normalement les sprints massifs, et Sagan, qui peut marquer des points sur tous les terrains. C’est mieux parti pour Sagan, mais le classement reste ouvert. Et « Gossy », qui est un vrai compétiteur, n’a pas dit son dernier mot. Avez-vous calculé combien d’étapes vous devriez gagner sur un Tour de France, vous qui n’êtes pas un pur sprinter, pour remporter le classement par points ? Cette hypothèse ne m’a jamais traversé l’esprit, pour être honnête. En revanche, le maillot jaune me paraîssait plus accessible à la faveur du contre-la-montre par équipes que nous avons finalement gagné. Pourquoi vous, Australiens, parlez aussi souvent du Maillot Vert dans vos interviews ? Parce que des Australiens (Robbie McEwen en 2002, 2004 et 2006, Baden Cooke en 2003) l’ont remporté et son montés grâce à lui sur le podium à Paris ! C’était dans la période précédant la première victoire de Cadel Evans (en 2011). Elle correspond à mes débuts en Europe (en Italie en 2002, en France ensuite, au club de Nantes). J’ai aussi couru avec Thor Hushovd qui le visait chaque année. Le maillot vert est super populaire en Australie ! C’est celui des sprinters et chez nous, le cyclisme sur piste a une grande tradition. Et il est sponsorisé par le PMU, on a l’équivalent qui s’appelle le TAB, et les courses de chevaux, en Australie, c’est énorme. |
Source Sport Média PMU
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