Avec Flavien Dassonville et le CC Nogent-sur-Oise, la science de la course paraît toute simple. On laisse partir des échappés pas trop dangereux au général, on contrôle pour éviter qu’ils prennent trop d’avance. On bouche le trou lorsqu’il le faut et si un autre coup part, on y glisse un équipier. Au final, la journée a été plutôt tranquille pour le solide leader de la SportBreizh. Pour ses adversaires, il ne reste plus que 109 km entre Quimper et Quimper pour le détrôner dans l’ultime étape de l’édition 2018. Certes, il y aura le Menez-Kelerc’h à passer, mais de la manière dont Flavien Dassonville a monté la bosse de Landévennec ce samedi, il faudra s’y prendre sans doute à plusieurs pour détrôner l’ancien pro de chez Auber 93. « Si tout le monde veut s’y mettre, c’est encore possible », croit encore Maxime Cam qui, de son propre aveu, n’a pourtant pas été totalement à son aise dans cette étape d’Argol.
Même si Dassonville n’a pas été vraiment inquiété, le spectacle fut beau pas forcément en raison de la vue sur mer, bouchée par le crachin, mais sur la route. Le premier à attaquer fut le jeune Maxime Bonsergent (UCNA) dès le premier grimpeur au kilomètre 5. Cela n’alla pas plus loin. L’échappée de la journée partait peu après avec un baroudeur de chez Chambéry Cyclisme. Cette fois-ci l’homme de service était Simon Verger. Il était accompagné par deux coureurs du SCO Dijon, Nicolas Debeaumarché et Louis Louvet. Le quatrième fuyard était Maxime Gossard (GSC Blagnac). Les quatre hommes ont compté jusqu’à 1min 43s au troisième grimpeur à Camaret au haut de la bien nommée rue de la Montagne. Dix kilomètres plus loin, Verger sortait en tête du premier gwenogen. Dassonville et ses équipiers pensèrent alors que l’escapade n’avait que trop duré. Louis Louvet, le mieux placé des quatre fuyards au général, fleurtait avec le maillot jaune. « On savait qu’on avait quand même très peu de chance d’aller jusqu’au bout, mais fallait y aller », concédait le Normand de Chambéry qui n’est pas rentré bredouille de son échappée puisqu’il a revêtu le maillot de leader des gwenogen. La fin était proche et elle fut effectivement sifflée alors que se profilait déjà le circuit final. La côte de Landevennec, suivi du dernier gwenogen, ayant « écrémé » sévèrement le peloton.
Six hommes s’enfuyaient sur le circuit final, avec parmi eux Jéremy Bescond, Maxime Renault, Thibault Ferasse, Alexandre Jamet, un homme de service de Chambéry, cette fois-ci Nicolas Prodhomme et Théo Nonnez qui contrôlait pour Dassonville. Le peloton ne les reverra plus. Seuls quatre coureurs intercalés réussiront la jonction et parmi eux le futur vainqueur Simon Buttner de Bourg en Bresse Ain Cyclisme. « Au sprint dans un petit groupe, je peux avoir ma chance », indiquait-il. A Argol, il l’a saisie. A 26 ans, il n’avait jusqu’à présent pas un palmarès très fourni. Mais un palmarès peut évoluer aussi vite qu’un coup de crachin sur la presqu’île. En effet, il vient d’être sacré champion de Rhône-Alpes Auvergne. « Je crois que cette victoire d’étape sur la SportBreizh est encore plus belle », analysait-il à chaud.
Cette journée fut également très prolifique pour le CRC Roanne, qui plaçait Lucas Papillon en deuxième position et Alexandre Jamet à la quatrième place.
« Nous sommes sur une très bonne dynamique, avec des podiums tous les jours. Nous avons encore trois possibilités pour le général avec surtout Bouchard et Jamet dans le top 5, même si le leader est très solide et qu’il sera très difficile à battre », expliquait Lucas Papillon, juste descendu de vélo.
Après vérification, c’est même encore mieux que cela. Bouchard est deuxième à 38 secondes et Jamet troisième à 1mn 10s. Et mieux encore, Le CRC Roanne a engrangé 26 points dans cette deuxième étape, consolidant encore un peu plus sa première place dans la Coupe de France DN1.
Albert LE ROUX
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