Ronde Finistérienne: avant Briec...

Retour sur un week-end agité et sur le belle perf de l'équipe de France militaire. Et prochaine étape de la Ronde 2009, le samedi 22 août à Briec de l'Odet.

NACER BOUHANNI (France Militaire) met tout le monde au pas

 

« Au rapport" : Dans un claquement de cale-pédales, nos 5 militaires accoururent près du camping-car de leur adjudant. "Un seul mot d'ordre, un homme dans chaque échappée, compris ?"

 

"Oui Chef !"  répondirent-ils fermement, faisant sursauter Nicolas Corvez (VS Scaër) qui se rendait sur la ligne de départ.

 

Et quant au 3ème tour, le Scaërois, brillant vainqueur la veille à Loge-Gaor, plaça une première attaque, qui lui emboîta le pas aussitôt ? Ferjeux Beauny Bien sûr qui avait revêtu pour la circonstance sa tenue de camouflage de l'Equipe de France Militaire.

 

Conan (VS Scaër), Le Morvan ( Lannion) et Vasseur (EC Landerneau) réagirent assez rapidement, et qui sauta dans leur sillage ?... Un militaire évidemment, Alexandre AULAS le Pro de la Chapelle St Ursin.

 

6 hommes devant, décidés à ne pas s'en laisser conter, c'en était trop, doux Jésus, pour Salva Vilchez (VC Pontivy) qui monta la bosse du bourg à la vitesse d'un cheval au galop. Chopin (Hennebont), Brenterch (Côtes d'Armor) et Geffroy (UC Cholet) compostèrent leur ticket d'extrême justesse et qui ferma la portière de ce wagon de luxe ? "Trop facile votre question Monsieur !" "Eh oui vous avez gagné !" Encore un militaire, en l'occurrence Bouhanni le jeunot (19 ans) de Sarreguemines.

 

Un tour et demi de chasse effrénée et ils se retrouvèrent 11 coureurs à l'avant qui, en file indienne, pédalaient comme un seul homme, interdisant tout retour de l'arrière. Ils trouvaient même le temps de chanter "Former le monôme, former le monôme, former ...." 11 hommes avez-vous dit ? Oui, mais bientôt ils ne furent plus que 10, Vilchez, victime d'une chute, étant contraint à l'abandon.

 

Derrière dans le premier peloton de chasse, tous les maillots distinctifs de la Ronde étaient représentés et se surveillaient à qui-mieux-mieux, surtout Le Vessier (le leader de Pontivy) et son dauphin Ravaleu (Chartres) qui semblaient se dire "Je te tiens, tu me tiens par la barbichette". Mais Ravaleu était victime d'un incident mécanique qui aurait pu avoir de graves conséquences (potence brisée !). Les commissaires du VS Lesneven l'autorisèrent à repartir sur un vélo d'emprunt et Stefan termina l'épreuve dans le dernier peloton.

 

La bagarre faisait rage à l'avant entre les militaires et les civils, et Geffroy ainsi que Vasseur, atteints par des éclats de missile lancés par Aulas et Beauny, concédèrent un peu de terrain. Brenterch, Chopin, Conan et Corvez revenaient à chaque fois. Mais "Aulas, Aulas, Aulas, trois fois Aulas pour eux", les militaires avaient encore des munitions. Au sprint, Nacer Bouhanni ne se fit pas prier pour mettre tout ce beau monde au garde à vous, sous le regard complice de ses deux équipiers.

 

"Au rapport !" tonna l'adjudant. Nos cinq hommes s'alignèrent devant le camping-car :

"Bouhanni 1er Chef ! Aulas 5ème, Chef ! Beauny 7ème Chef ! Richet 19ème Chef ! Mansion 21ème Chef ! Et je garde mon maillot fuchsia Chef !"

 

"Permission exceptionnelle de 4 jours", lança l'adjudant sur un ton qui ne souffrait pas de réplique. Merci Chef!" clamèrent en choeur les 5 équipiers.

 

Nicolas Corvez, 6ème de l'épreuve, les regardait songeur et soudain, se tournant vers son père Jean-Luc, lui cria "Je serai militaire Papa".

 

Alain Podeur Membre du bureau de La Ronde.

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