Renaud Dion : "ENFIN !"

Le poulidor de Bretagne Schuller, comme se plait à dire Daniel Mangeas, a enfin troqué ses places d'honneur en une belle et solide victoire. L'an passé, sous les couleurs de l'équipe Roubaix Lille Métropole, Renaud Dion s'était classé 2e de la Classic Loire Atlantique, 2e du Tro Bro Leon, 2e du Tour de Bretagne et à nouveau 2e du Grand Prix de Plumelec. Passé à l'intersaison sous les couleurs de la formation Bretagne Schuller, le déclic s'est enfin produit sur la Route Adélie : "je suis content" a déclaré sitôt la ligne d'arrivée le coureur de la région Centre, "on n'a peut-être pas été en super forme au début de l'année... C'est pas tout le temps évident car certains coureurs arrivent en forme à différentes périodes. Ce début de saison en demi-teinte nous a valus des critiques sur notre participation à Paris-Nice mais aujourd'hui on démontre que l'équipe est bonne !".

 

Abonné à la 2e place en 2010, Renaud Dion l'a joué malin ce vendredi : "je n'attendais pas le sprint même si je sais que j'ai une bonne pointe de vitesse mais c'était un peu jouer à la loterie. J'ai laissé les autres attaquer, je savais que quand j'allais démarrer, il ne faudrait plus se retourner. Je me suis vraiment battu sur la fin et cela s'est joué au mental. J'ai attaqué à deux ou trois kilomètres de l'arrivée, après je savais qu'il y avait vent de face dans la descente et que ça risquait de se regarder derrière. Dans les 500 derniers mètres, je ne me suis pas retourné du tout, je me suis dit 'tu vas jusqu'au bout '. Dans le final, ça revient fort derrière. Mes gros résultats, je les obtiens en Bretagne, je pense que je vais continuer à courir ici car cela me réussit bien."

 

"C'est passé je suis super content pour moi, pour l'équipe, pour tout le monde. on avait besoin de ça aussi. On marche toujours à la confiance... Je suis sorti de Paris Nice plutôt en bonne forme. Sur la Classic Loire Atlantique, je me sentais bien mais j'ai vraiment pris une claque au moral. J'ai passé une semaine en Corse en famille, simplement, en me préparant. Sur le Critérium International, je me suis vraiment fait plaisir, j'avais de grosses sensations, je pensais les retrouver aujourd'hui mais j'étais un ton en dessous car j'ai fait beaucoup d'efforts la semaine dernière. Le final s'est joué au métier, j'étais peut-être pas le plus fort aujourd'hui mais c'est pas forcément le plus fort qui gagne. Je suis heureux !"