Portrait. Léo Boileau : « Se faire plaisir et gagner »

Le coureur stéphanois, pilier de l’ancienne N1 EC Saint-Etienne Loire, s’est installé cet hiver en Bretagne. A une période de la vie où de nombreux coureurs du peloton décident de tirer leur révérence, Léo, motivé et ambitieux, entend poursuivre au plus haut niveau amateur.

Léo Boileau a toujours apprécié la Bretagne. C’est d’ailleurs en Armorique que l’ancien licencié de l’EC Saint-Etienne Loire, club dans lequel il a passé la quasi-totalité de sa carrière, a décroché l’une de ses plus belles victoires, en 2022, à Plougourvest lors de la cinquième et dernière étape de l’Essor Breton.

L’idée lui est même venue de venir s’y installer l’année suivante sur les conseils d’une bonne connaissance, Matthieu Jeannes, passé au cours de sa carrière à deux reprises par la N1 stéphanoise. 

En 2023, c’est sur l’Essor Breton que Léo Boileau s’illustre à nouveau, non pas en vainqueur d'étape cette fois-ci, mais en parfait équipier du collectif de Cre’Actuel Marie Morin, afin d’aider Florian Dauphin à décrocher l’une des épreuves qui lui a ouvert les portes du professionnalisme. 

L’an dernier, Léo repartait néanmoins vers Saint-Etienne, tout en revenant dans l’Ouest régulièrement. « Il y a de très belles courses en Bretagne », apprécie-t-il et il a aussi rencontré son amie. L’EC Saint-Etienne ayant annoncé mi-juillet qu’elle renonçait à poursuivre en N1, il était dans l’obligation de réorienter sa carrière : « Je cherchais un projet où je pourrais à la fois faire du vélo au haut niveau, concilier ma vie familiale et limiter mes déplacements », précise-t-il.

 

« Peu importe de faire partie d’une N1, d’une N2 ou d’une N3, les courses sont les mêmes »

 

Le contact avec Sportbreizh s’est opéré au cours de l’été dernier à la Ronde Finistérienne sur l’épreuve de Brignogan-Plages. Lomig Le Clec’h, l’ancien de Cre’Actuel, lui a aussi exposé le projet finistérien. Alors, après toutes ces années passées à Saint-Etienne, va pour une deuxième aventure bretonne, dans une écurie qui n’a pourtant pas le standing de ses anciens clubs. « Peu importe de faire partie d’une N1, d’une N2 ou d’une N3, Les courses sont les mêmes, il faut savoir juste saisir les opportunités. L’important c’est de se faire plaisir et gagner », et faire gagner, rôle que lui a dévolu le DS Thibault Quentric qui compte sur son expérience, tout comme sur celle de Brendan Le Cam et Lomig Le Clec’h pour conseiller et encadrer son jeune effectif.

Sa présence à l’avant de la course, depuis la reprise de la saison sur les épreuves bretonnes, lors de Plaintel-Plaintel, à la Melrandaise et dimanche dernier sur la Route Bretonne, apporte les garanties qu’à 27 ans, Léo Boileau n’a rien perdu de sa motivation ni de ses ambitions.

Albert Le Roux