Portait. Louis Allain : « gagner une belle en élite et faire gagner les copains »

Ce samedi, Louis Allain prendra part à son premier Bousquet. Une course pour laquelle il a un petit faible depuis qu’il a vu en spectateur son copain et voisin trégorrois Johan Le Bon le remporter en 2021 et 2022.

Le Trégorois Louis Allain n’a pas débarqué en terrain inconnu en signant cette saison dans l’équipe finistérienne Sportbreizh Axel Armor-Lux. Il y a fait ses classes en cadet puis lors de sa première année junior. « Je m’y étais bien plu. Seulement c’était difficile pour les regroupements, lorsqu’on n’a pas l’âge de passer le permis de conduire. Il faut toujours se faire véhiculer ». Il passe ensuite cinq années à l’UC Briochine. Le club costarmoricain ayant décidé de tout changer en 2025 en se tournant exclusivement vers la formation des jeunes, il fallait trouver une solution de repli. « C’est naturellement que je me suis tourné vers le team Sportbreizh. Le groupe est sympa et j’apprécie les courses finistériennes ». 

Et ce samedi débute véritablement la saison des courses élites dans le Finistère par le Grand Prix Gilbert Bousquet. Ce sera sa 1^ère participation à la Classique. « J’adore les routes qu’emprunte l’épreuve dans les Monts d’Arrée », indique-t-il. Mais la vue sur le magnifique Roc Trévézel ou la montée du col de Trédudon ne sont pas ses seules motivations pour essayer d’être devant samedi.

 

« Johan, c’est devenu un bon copain. Nos pères ont couru ensemble »

 

L’annonce à l’automne dernier de l’arrivée d’un Trégorrois dans le comité d’organisation de l’Essor Breton en la personne de Johan Le Bon vient rendre l’épreuve encore plus attrayante pour le lauréat du Tour de la Côte de Granit Rose. « Johan, c’est devenu un bon copain. Nos pères ont couru ensemble. Les cycles Le Bon ont toujours été les fournisseurs et réparateurs de nos vélos. Dans quelques jours nous partirons ensemble flécher Paris-Roubaix ». En conséquence, Il ne courra pas le week-end de l’Enfer du Nord et a déjà vu cela avec son directeur sportif Thibault Quentric.

« Johann, je l’ai vu gagner deux fois le Bousquet en 2021 et 2022. J’étais à l’époque simple spectateur », poursuit Louis qui, ces années-là, se posait alors la question sur son devenir dans le vélo. « J’étais tout le temps fatigué. Je n’avançais plus et je n’ai pas couru en 2020 ni en 2021. On m’avait diagnostiqué un problème d’obstruction des artères. Cela a pu enfin se régler grâce à un régime alimentaire ».

 

« Nous faisons la course devant mais sur la fin nous avons un manque de réussite, mais ça va venir »

 

Depuis, Louis Allain est remonté sur le vélo et sur les podiums, âgé de 22 ans, le vainqueur de la 3^e étape du Tour des Mauges 2024 s’est fixé comme objectif cette année d’en gagner une belle, « si possible une élite ». Il s’est déjà parfaitement intégré au collectif du team Sportbreizh. Après s’être remis d’une chute lors du stage d’entrainement en Espagne, il a terminé 9^e de l’Etoile de Tressignaux. 

Le week-end dernier sur la Flèche de Locminé, il était dans le groupe de tête, parti au 60^e kilomètre mais rejoint sur le circuit final. « Nous étions trop nombreux et certains ont commencé à sauter des relais. Depuis le début des classiques bretonnes, nous faisons la course devant mais sur la fin, nous avons un manque de réussite, mais ça va venir », pronostique-t-il. Alors dès ce samedi ? « C’est un coureur qui a encore une bonne marge de progression », avertit en connaisseur Johan Le Bon. Néanmoins vu le plateau annoncé, les Sportbreizh ne partent pas parmi les grands favoris, mais plutôt en outsiders. Il faudra jouer collectif face aux cinq N1 présentes. C’est la consigne dans le team depuis le début de la saison. Louis Allain de rajouter : « J’ai aussi envie de faire gagner les copains ».

ALR

(Photos Lucas Blonce Lossec)

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