Grise mine ce lundi pour le patron de l'équipe pro bretonne : Manu Hubert, son directeur sportif vient de lui apprendre la mauvaise nouvelle... Même si sa formation avait contribué l'an passé à l'animation de la course au soleil, Bretagne-Schuller n'est pas retenue par ASO pour Paris-Nice 2012. La petite équipe qui monte paye sans-doute une internationalisation grandissante dans un monde du vélo où les raisons financières l'emportent bien souvent sur la logique sportive.
Pourtant, Joël Blévin refuse pour l'instant de polémiquer : "l'an passé, Saur-Sojasun n'avait pas été retenue pour Paris-Nice et ils avaient pourtant participé au Tour." Et on découvre alors que le boss des bretons, quand il évoque 2012, n'oublie pas la plus célèbre des courses : "regagner la Coupe de France demeure un objectif primordial, tout comme offrir à la Bretagne une participation au Tour de France, c'est évident !" Quant à ceux qui douteraient de la qualité de son effectif, le vice-président du groupe Schuller répond sans l'ombre d'une hésitation : "nos jeunes coureurs arrivent à maturité ! Je pense à des Le Bon, des Pichon, Hardy, Vachon... En outre, nous avons su recruter des hommes d'expérience qui sauront jouer les capitaines de route mais aussi les premiers rôles !"
Et le temps passant, Joël Blévin évoque l'avenir de cette équipe qu'il a su reprendre, restructurer et remonter : "vous savez, je me dois d'être logique avec mes coureurs, mes partenaires et avec moi-même. Si d'aventure nous ne participons pas au Tour de France, je dois en tirer les conséquences et je donne donc ma démission. Oui, ce serait un terrible échec et il me faudrait donc renoncer et partir. Et comme je ne suis pas une girouette... Mais nous n'en sommes pas encore là" reprend finalement Joël Blévin en souriant.
"Pas de Tour de France ? Je pars !" Pas de chantage dans ce discours, uniquement la détermination d'un homme qui a su donner énormément -et pas seulement de son temps- pour que l'équipe montée par Jean Floc'h puisse poursuivre sa route et surtout progresser dans la hiérarchie du vélo. Le Costarmoricain avait axé une bonne partie de son travail sur l'éthique et la formation. Il ne peut imaginer et encore moins accepter que cette politique ne soit ni perçue ni récompensée.
Gageons que ses partenaires dont Jean-Yves Le Drian, recevront le message posté par l'un des meilleurs ambassadeurs de notre péninsule. Difficile d'imaginer que la Bretagne, qui a tant offert au Tour de France et au cyclisme, accepte que son équipe désormais compétitive au plus haut niveau reste sur le bord de la route.
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