Photo Elen Rius
Warren Barguil: « J’y ai cru dans les faubourgs de Tours »
« La dernière fois que j’avais disputé Paris-Tours le tracé de cette classique était tout plat, sans aucune bosse dans le final. J’étais échappé… Je me rappelle même, qu’au sein de notre groupe, il y avait… Arnaud Gérard ! Je suis revenu cette année sur cette course avec cette nouvelle configuration et ce parcours qui désormais emprunte des chemins de vigne. C’est une classique qui se joue au placement, malheureusement pour moi, je suis gêné par la chute de Sören Kragh Andersen. C’était au pied de la première ascension de la journée, et cela me fait perdre un peu de temps. Le placement était perdu de fait, et j’ai dû faire un slalom pour retrouver les premières places. Le groupe était alors parti.
L’équipe a ensuite roulé au maximum, car nous pensions alors qu’un sprint était envisageable à Tours avec Nacer. J’ai pris part à la poursuite dans un secteur de chemin de vigne, puis sur le plat, et ensuite, c’est ressorti dans une bosse. Nous étions cinq au sein de ce groupe de chasse, mais nous avons tourné à trois seulement puisqu’avec nous il y avait Romain Bardet et Niuwenhuis qui ne prenaient pas de relais compte tenu que devant ils avaient Cosnefroy et Pedersen. A trois nous nous sommes vraiment rapprochés du duo de tête.
Nous étions à quelques secondes d’eux dans la périphérie de Tours. J’y ai cru, alors. On arrive finalement pour la 3e place. J’ai fait le sprint pour tenter de glaner cette place, mais malheureusement, je me fais surprendre par Valentin Madouas qui a lancé son sprint de derrière. Je me classe 5e. C’est une bonne performance, après la petite pointe de frustration c’est de ne pas avoir pu accompagner les meilleurs, mais Paris-Tours est une course qui se joue au sprint en petits groupes. Je termine l’année sur une bonne note en tous cas, maintenant place à un petit break, tout en attendant la saison 2021 avec une grande impatience ».
Sébastien Hinault, Directeur-Sportif de l’équipe Arkéa-Samsic: « De beaux enseignements pour l’avenir »
« Warren a réalisé une belle campagne de classiques, et a démontré en cette fin de saison ses belles dispositions pour les courses d’un jour. Il marchait encore très fort aujourd’hui, mais, malheureusement, il est gêné par la chute de Sören Kragh Andersen, sinon, je pense que sans cela, il avait largement les moyens d’accompagner le groupe qui sort à ce moment-là, et qui va se jouer la victoire à Tours, avec Pedersen et Cosnefroy, qui ont été les derniers rescapés de cette échappée.
Nous savons que sur ce nouveau format de Paris-Tours les chutes et les crevaisons font partie du jeu. 5e, c’est bien, mais c’est frustrant quand on détient la forme qui était la sienne ces dernières semaines. Warren a fait une grosse campagne de classiques, et il va tirer les enseignements de ces courses pour l’avenir. Cela va lui servir de point d’appui pour le futur, et à nous aussi. Nacer aussi marche bien. Il se classe 18e à Tours sur une classique qui désormais n’est plus forcément celle des sprinteurs. Mais il a démontré que la condition était encore présente. C’est de bon augure pour Nacer et pour l’équipe Arkéa-Samsic en vue des prochaines échéances qui nous attendent mutuellement ».
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