Photo ASO - G.DESMOUVEAUX: Paris-Tours 2018 parmi les vignes
CÉDRIC COUTOULY : « IL N’Y A QUE LES COSTAUDS QUI PEUVENT ÊTRE ACTEURS »
Depuis l’installation de la ligne d’arrivée de Paris-Tours sur l’avenue de Grammont en 1988, la classique s’est achevée à 12 reprises par un sprint massif, laissant dans près de deux tiers des cas des opportunités à des attaques en solitaire plus ou moins lointaines, voire à des explications en petit comité. L’introduction en 2018 de chemins de vigne sur le parcours a donné lieu à une sévère explication, dont le déroulement pourrait être moins soudain selon Cédric Coutouly, responsable sportif de l’épreuve. « Nous avons légèrement diminué le kilométrage et surtout écarté les deux portions qui avaient fait le plus de dégâts l’année dernière. Nous avons aussi ménagé une plage de dix kilomètres qui sera propice à des regroupements. J’ai l’impression que la décision devrait se faire plus tard, explique-t-il. Par ailleurs, les chemins de vigne sont presque tous précédés d’une côte. Ce qui signifie que le poids d’une équipe est moins décisif, parce qu’on s’y présente en étant déjà dans l’effort. Il n’y a donc que les réels costauds qui peuvent être acteurs. Mais bien entendu, sur un plan stratégique il vaut toujours mieux être accompagné d’un coéquipier pour aborder le final au sein d’un petit groupe, par exemple ».
LA DER POUR BRICE FEILLU
C’est au terme de sa 11e saison dans les rangs professionnels que Brice Feillu a choisi de se retirer des pelotons. Le coureur de la formation Arkéa-Samsic a connu le plus beau succès de sa carrière alors qu’il disputait en 2009 sa première saison au sein de l’élite, et s’était imposé sur l’étape pyrénéenne du Tour de France jugée en Andorre dans la station d’Arcalis. Au total, le coureur natif de Châteaudun, qui évoluera presque à domicile en début de parcours ce week-end, a participé à la Grande Boucle à sept reprises, et prendra le départ de Paris-Tours pour la cinquième fois.
Pourquoi souhaitais-tu accrocher ton dernier dossard à Paris-Tours ?
Brice Feillu : « C’était mon souhait de finir la saison et ma carrière à Paris-Tours. Les chemins de vignes ça me plaît bien, de plus ce n’est pas loin de chez mes parents, et ma soeur habite à l’arrivée à Tours. Le tracé de la course emprunte un bon nombre de mes routes d’entraînement de jeunesse. Ça va me rappeler de bons de souvenirs sur le vélo !
Cette année, j’espère être très bien placé dès le premier secteur. Le but est surtout de me faire plaisir. »
Comment se déroulent tes derniers instants en tant que coureur professionnel ?
Brice Feillu : « Je vais bien, je vis bien ma fin de carrière et j’ai encore « la niaque » ! Je termine ma saison correctement. J’ai fait une saison moyenne, je n’ai pas eu un gros pic de forme mais j’ai toujours été régulier. »
Quels souvenirs gardes-tu de cette saison 2019 ?
Brice Feillu : « Je garde de bons souvenirs de cette dernière saison comme au Tour du Portugal. Nous y sommes allés sans trop de pression et on a tous tiré notre épingle du jeu sportivement. Le groupe était super et nous avions un bon esprit de travail ! On s’était vraiment fait plaisir. Je remercie Arkéa-Samsic, durant ces six années, j’ai vécu de beaux moments ! »
PARIS-TOURS ESPOIRS : 205 JEUNES DANS LE TREMPLIN
Comme son équivalent dans la catégorie supérieure, Paris-Tours marque une échéance de fin de saison importante chez les espoirs. 31 équipes ont rendez-vous ce dimanche au départ de Bonneval, avec plusieurs des jeunes les plus prometteurs en vue cette année. Ainsi, le tenant du titre Marten Kooistra essaiera à nouveau de dompter les chemins de vigne, mais aura notamment à débattre avec le vainqueur du Tour de l’Avenir, le Norvégien Tobias Foss. L’épreuve réservée aux moins de 23 ans sert de tremplin vers l’élite : le Néerlandais Nils Eekhoff, 3e de Paris-Tours Espoirs l’année dernière, sera cette fois-ci présent dans le peloton professionnel avec le maillot de son équipe Sunweb. Cinq autres coureurs ayant déjà fréquenté le podium en espoirs sont d’ailleurs engagés « chez les grands » ce dimanche : Angelo Tulik, Tony Gallopin, Olivier Le Gac, Kris Boeckmans et Jelle Wallays, seul à s’être imposé dans les deux courses.
KILOMÈTRE DE PARIS-TOURS : LES FILLES AU RENDEZ-VOUS
Bien avant les espoirs puis les professionnels, l’avenue de Grammont sera investie dans l’après-midi par les cadets et juniors sélectionnés par les comités départementaux et régionaux de cyclisme. Au total, 19 équipes font le déplacement pour se départager sur le Kilomètre de Paris-Tours, répondant à la formule inaugurée l’année dernière : ce sont désormais des équipes mixtes composées chacune de deux filles et de deux garçons qui s’affrontent.
Mentions légales | Designed by diateam | Powered by diasite