Owen Musset : « Je n’ai jamais marché comme cela ».

Le coureur de Sportbreizh – Tydor – Armor-Lux poursuit son feuilleton sur sa saison 2024 qu’il consacre totalement au vélo. Aujourd'hui l'épisode 3. Après un mois de compétition, la forme est là. Il reste néanmoins à trouver l’ouverture face aux armadas des N1 qui trustent les victoires chaque week-end.

La saison a débuté depuis un mois, c’est déjà le temps du premier bilan. J’ai 10 jours de course dans les jambes. Côté positif, toute la préparation faite au cours de l’hiver, les heures de selle, le programme d’entrainement mis au point par Alban (Launay) paient. Je suis dans le coup. Physiquement, cela n’a plus rien à voir avec l’an dernier où à la même époque j’avais terminé seulement deux courses. Je n’ai jamais marché comme cela. Cette année, Je réussis à rester aux avant-postes, à me mettre parfois dans les coups. Je fais un podium à l’Etoile de Tressignaux. Je réponds présent sur la Route Bretonne et au Louison Bobet, tout comme à la Flèche de Locminé.

Côté frustration, je ne sens pas assez bien les coups, je manque d’expérience à ce niveau. Il faut le reconnaitre, les quatre N1 bretonnes sont au-dessus du lot. Elles alignent à chaque course un effectif dans lequel la plupart des coureurs sont assez costauds pour aller gagner et comme, en plus, ils courent très collectif, il est difficile de bousculer cette hiérarchie. Peut-être que nous, les N3, nous avons aussi tendance à nous laisser un peu faire. Maxime Renault a bien réussi à battre les N1 au Bobet. Mais bon, c’est Maxime Renault...

 

« Dommage que je n’ai pas pu leur offrir la victoire »

 

Quant à notre jeune équipe, à mon avis nous n’avons pas à rougir. Les Espoirs 1 se sont tous mis à la planche à Tressignaux pour que je puisse aller faire un podium. Dommage que je n’ai pas pu leur offrir la victoire. Course après course, ils s’adaptent au niveau. Quant à Lomig (Le Clech), il est mon repère en course. Il me conseille. Il sent les coups. Je m’appuie sur son expérience. Sa sixième place au Circuit du Morbihan démontre bien qu’il reste compétitif. Les N1 ne pourront pas tout gagner, il y aura des opportunités au cours de la saison, c’est sûr. A nous de savoir les saisir.

Dimanche, nous courons la première manche de la Coupe de France des N3 sur la classique Bordeaux-Saintes. La course devrait être plus ouverte que les classiques bretonnes du début de saison. Mais attention aux surprises, car il y a de bons coureurs qui ont décidé de signer dans des N3 comme … Maxime Renault au VC Avranches. Mais lui, c’est tout sauf une surprise. Pour nous, cette course est importante. De bons résultats sur cette coupe N3 peut nous ouvrir des places aux championnats de France. Nous alignerons les coureurs les plus expérimentés et ceux qui marchent le mieux depuis le début de saison.

Après, la semaine prochaine, je baisserais de volume à l’entrainement : récupération le lundi, une sortie « exercices » sans doute le mardi, la longue sortie en milieu de semaine et puis une dernière dénommée « pré-compétition ». Direction ensuite les Côtes d’Armor pour le week-end de Pâques avec le Grand Prix de Noyal le dimanche et le Circuit du Méné le lundi.

 

« Je vais retrouver la Sélection des Clubs de la Défense »

 

Le lendemain matin, je prendrai un vol pour Istanbul, non pas pour des vacances sur une plage de sable chaud de Turquie, mais je vais retrouver la Sélection des Clubs de la Défense. Nous allons courir le Tour de la province de Mersin, une course à étapes entre le 4 et le 7 avril. Deux étapes sont dessinées pour des rouleurs – puncheurs, ce qui correspond plus à mon profil. Les deux autres seront plus pour des grimpeurs. Je verrais ce que je vaux sur ce type de dénivelé. Ce sera l’occasion de découvrir un autre cyclisme après notre Tour épique du fleuve Sénégal en décembre dernier. L’organisation et le niveau devraient être bien différents. L’épreuve est classée UCI 2.2. Plusieurs équipes continentales y sont engagées. Je vous en dirai plus à mon retour.

Photos Lucas Blonce Lossec

 

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