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Sportbreizh, pour le dynamisme du sport breton
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          • Le coureur du Team Sportbreizh - Tydor - Armor-lux a décidé de faire une pause dans ses études et de consacrer 2024 au vélo en faisant des « piges » pour la sélection des Clubs de la Défense. Tout ne se déroule pas tout à fait comme prévu et il l’explique dans ce quatrième épisode. Chutes, intoxication alimentaire, Bref les aléas de la vie d’un coureur cycliste !
          • Owen Musset : « Et maintenant la Chine ! »
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          • Plus de quatre mois déjà depuis mon dernier article ! Donc que s’est-il passé après ce début de saison où j’avais accroché un podium à Tressignaux ? Je sentais alors vraiment que le travail réalisé tout au long de l’hiver m’avait fait passer d’un coureur moyen qui suivait dans les courses Elites à un compétiteur capable de se mettre dans des échappées, de tenir un rôle, même si c’est compliqué face aux collectifs alignés par les N1 de Bretagne.

             

            Fracture d’un doigt

             

            Pendant tout ce printemps, il s’est passé beaucoup de choses, du bien, mais aussi du moins bien. Commençons par le moins bien. Troisième week-end de mars, après déjà plus d’une dizaine de jours de course avec les N1 et les N2, nous voici enfin réunis entre coureurs de N3 sur Bordeaux - Saintes. Nous entamons le circuit final, Je suis dans le groupe de tête. A deux tours de l’arrivée, grosse gamelle dans laquelle je suis pris. Résultat : une fracture d’un doigt avec arrachement osseux.
            Premier contretemps de la saison alors que le week-end de Pâques s’annonce déjà avec le samedi et dimanche le TPLCL et le lundi le Circuit du Méné. La douleur est toujours vive le samedi et le dimanche, mais ça va un peu mieux le lundi au Méné. Je me lance dans une échappée dans l’étape en ligne. Nous sommes repris après 100 bornes. Lot de consolation, je suis classé meilleur animateur.

            Le lendemain mardi, je pars pour la Turquie avec la sélection des Clubs de la Défense. Quatre jours de course, ma première classe 2. Je suis dans le rythme tout au long des quatre étapes.

             

            Stage d’entraînement en altitude

             

            Retour en Bretagne et séances de kiné pour remettre enfin ce doigt à l’endroit. Se profilent les deux objectifs principaux que je me suis fixé : l’Essor Breton puis ensuite le Tour du Maroc de nouveau avec la sélection des clubs de la Défense. Pour préparer ces épreuves, j’ai décidé de suivre un stage de 12 jours en altitude. En effet, j’ai un plan pour être hébergé chez un copain à Font-Romeu dans les Pyrénées Orientales.

            J’arrive là-bas à une altitude de 1800 mètres. Le simple fait de monter des escaliers est un effort. Je manque d’air. Les premiers jours, j’ai l’impression de me traîner sur mon vélo. Mes jambes sont lourdes. Je gamberge. Ai-je trop tiré sur la bête depuis le début de la saison ? Est-ce déjà l’annonce d’une baisse de forme après avoir énormément roulé depuis novembre ? J’aligne néanmoins les sorties selon le plan calibré par Alban Launay mon entraîneur qui m’a prévu, grâce à ce travail, un pic de forme au moment de l’Essor et du Tour du Maroc. Au bout d’une semaine, cela va déjà beaucoup mieux. Mes sorties se passent normalement, comme si je pédalais au niveau de la mer.

             

            Essor Breton, la poisse !

             

            Retour en Bretagne. Dans quelques jours c’est le départ de l’Essor. Hâte de voir vraiment si ce genre stage est bénéfique. Jour J à Ploemeur. Départ réel à 13h, ça part à fond. 13h04 : grosse gamelle, près du quart du peloton est au tas, dont moi. Je me relève. Rien de cassé à priori mais Je suis rappé de partout. Après un kilomètre de course me voilà dans une galère, à tenter de revenir de l’arrière alors que devant ça s’agite. Avec trois ou quatre autres coureurs, nous réussissons à rentrer après plus d’une heure de chasse. Vu les efforts fournis pour reprendre ma place dans le peloton, j’ai la fâcheuse impression que je suis en sursis, tant je souffre de mes contusions. Dans chacun des grimpeurs, je lutte pour ne pas me faire éjecter.

            Ça y est, je saute ! Pas question d’abandonner, je rentre comme je peux. Je serai dans les délais. Deuxième jour, Je me lève avec des courbatures dans tout le corps. Cela va être une journée galère. C’est le cas. Je navigue dans le gruppetto à plus de dix minutes du vainqueur.

            Troisième jour, les plaies me font moins mal. Je prends le départ avec l’idée de tenter de faire la course devant. Fin de la première heure, Robin Lesné est devant. On le voit en point de mire mais il insiste. Avec Farley Barber (Dijon) et Clément Petit (Rouen), nous réussissons à rentrer. Rapidement nous comptons 50 secondes. Un contre nous revient dessus. Nous sommes désormais 19 en tête, dont la plupart des favoris. Passer deux heures devant, ça redonne le moral et la motivation. Mais nous sommes trop nombreux dans ce groupe. Il va y avoir de nouvelles attaques. C’est le cas dans le troisième grimpeur et je suis obligé de laisser filer. Je suis repris par le peloton. Pas grave : malgré les séquelles de ma chute, je constate qu’après ce stage en altitude, les jambes répondent, la forme est là. Quatrième et dernier jour, lundi de Pentecôte, Je n’ai plus grand chose à espérer sur cet Essor maudit, alors je bâche.

             

            Le Tour du Maroc, le bonheur !

             

            Une semaine plus tard, je quitte le printemps pluvieux breton pour atterrir à Laayoune en plein Sahara occidental. J’ai trois jours pour m’acclimater à la chaleur du Maroc avant le départ d’une course classe 2 de dix jours. Nice Métropole et le Vendée U sont les équipes françaises engagées en plus de la notre. Nous pouvons afficher quelques prétentions avec Emmanuel Cognet. Le coureur de Nay (Pyrénées Atlantiques) marche fort depuis le début de la saison. Il termine troisième de la première étape qui se finit au sprint.

            Le lendemain il finit encore deuxième et prend le maillot de leader. Je découvre le métier d’équipier. Jusqu’à présent, je fonctionnais un peu comme un électron libre dans notre toute nouvelle N3 où nous n’avons pas vraiment de leader. Avec le Club Défense, c’est tout à fait autre chose. Je comprends ce que signifie se mettre à la planche pour un leader. Un travail récompensé chaque jour car Emmanuel réussit à garder le maillot pendant cinq étapes. Je prends un énorme plaisir dans ce rôle, à me défoncer pendant les trois-quarts de l’étape, quitte à terminer ensuite à dix minutes. Les grosses écuries Nice métropole, Vendée U reprennent néanmoins le contrôle à deux jours de l’arrivée finale. 

            Dixième jour et dernière étape entre Rabat et Casablanca. Tout le peloton se réveille malade. Sans doute en cause le dîner de la veille…Je me sens à peu près d’aplomb une fois sur le vélo. Paul Hennequin (Vendée U) gagne la dernière étape. Je termine 14e au sprint. Axel Narbonne-Zuccarelli (Nice Métropole) remporte le général. Encore une belle aventure avec le team des Clubs de la Défense.

             

            Traitement aux antibiotiques

             

            La suite s’annonce hélas bien plus morose. L’aventure marocaine laisse des traces. Retour en Bretagne, à quelques jours de la Sportbreizh Elite. Je prends le départ, vu que c’est notre club qui organise, mais je suis sans force et suis rapidement contraint à l’abandon.

            Nous n’avons pas été victimes d’une simple gastro d’après les échos qui me parviennent des coureurs qui étaient au Maroc avec moi. L’infection a vraiment été sérieuse et pas seulement pour moi. Le mois de juillet est consacré à consulter les médecins. Je ne finis plus une course. Je dois passer par de lourds traitements antibiotiques. Au début août, je m’aligne sur certaines épreuves de la Ronde Finistérienne. Un jour je suis dans le coup, un autre, je n’avance pas.

             

            Un mois en Chine

             

            Je retrouve quand même de bonnes sensations vers le 15 août. Cette infection est néanmoins toujours présente. Un deuxième traitement aux antibios, plus léger cette fois, est nécessaire fin août. Il me faut à tous prix me retaper, car la sélection des clubs de la Défense m’a de nouveau sélectionné pour courir en Chine pendant pratiquement tout le mois de septembre. Au programme le Tour of Poyang Lake (2-12 Septembre), le Tour of Shangai New Cities (20-22 Septembre) et le Tour of Huangshan (26-28 Septembre), soit dix-sept jours de course. De cette saison 2024, perturbée par des chutes et cette intoxication qui m’empêche de pratiquer mon sport dans de bonnes conditions, je retiendrai néanmoins le côté positif, la découverte d’un cyclisme mondial alternatif. Et puis cette saison n’est pas encore finie. La motivation demeure intacte. A bientôt à mon retour de Chine !

             

            (Photos Lucas Blonce, Jean-Michel Lossec, C. A. Photographies)

             

            Lire aussi : Owen Musset : « Je veux voir ce que je vaux ». Cliquez ici.

            Episode 1 : Owen Musset : « Le cyclisme en Afrique, c'est l'aventure ». Cliquez ici.

            Episode 2 : Owen Musset : « Vivement les plages vendéennes ». Cliquez ici.

            Episode 3 : Owen Musset :« Je n'ai jamais marché comme cela ». Cliquez Ici.

             

             

          • Plougastel-Daoulas ( 29 )
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