Notre photo: Olivier sur le CLM de Bessèges.
Au sein de l’équipe FDJ, il y a les leaders qui doivent convertir en victoires l’investissement de tout un groupe et il y a ceux qui travaillent dans l’ombre et sans qui rien ne serait possible. Dans sa phase d’apprentissage, vivant sa troisième année avec le Trèfle, Olivier Le Gac fait désormais partie de la garde rapprochée d’Arnaud Démare.
Vous considérez-vous toujours en apprentissage ?
« Il n’est pas terminé. J’ai progressé, franchi un palier, je suis bien intégré à l’équipe et je pense avoir fait du bon travail en début de saison. Mais je veux encore élever mon niveau. J’ai encore du boulot pour continuer à apprendre. »
Savez-vous mieux aujourd’hui le coureur que vous pouvez être ?
« Je suis polyvalent. J’attends de découvrir un peu plus mais je prends du plaisir dans le groupe d’Arnaud Démare pour les sprints. Ensuite, j’espère garder ma liberté dans certaines courses. J’ai besoin d’attaquer, de prendre certaines échappées. Je n’ai pas envie de me cantonner dans un rôle d’équipier de la première heure, à rouler en début de course seulement. J’ai envie d’être devant. De prendre les échappées qui vont assez loin et c’est quand même possible dans les classiques. En deuxième partie de saison, ce sera au coup par coup. »
Se fait-on facilement à ce statut d’équipier de la première heure ?
« C’est une bonne manière de progresser. Ce rôle s’est imposé à moi. En 2016, j’avais demandé à faire les classiques et puis dans le Giro, j’ai découvert le travail avant le sprint. Ce groupe Arnaud Démare est très agréable, j’ai envie d’y rester. Je sens que j’ai progressé et les autres le disent aussi. Ce groupe a envie d’être ensemble, de gagner ensemble, de travailler ensemble dans la bonne humeur. On va continuer comme ça. »
Quel regard avez-vous aujourd’hui sur votre saison 2016 ?
« J’aurais aimé lever les bras mais j’ai vu que j’ai progressé. Il n’y avait rien à voir avec le Giro 2016 par rapport à la Vuelta 2015 où j’avais subi pendant les dix derniers jours. Là, c’était mieux et je l’ai constaté aussi dans les classiques du Canada et dans l’Eneco Tour. Je suis capable d’évoluer avec les grands. Parfois il faut se satisfaire de ça. Pas seulement penser à la victoire qui manque. De toute façon, dans le peloton, c’est souvent les même qui gagnent. J’espère y parvenir cette saison mais le plus important reste de faire du bon travail et que mes leaders gagnent des courses. »
Par moments, il a semblé que vous butiez sur les longues distances ?
« En 2016, j’ai découvert les classiques pavées après un hiver compliqué par ma blessure au genou. De coup, j’ai souvent travaillé au début des courses et quand la bagarre commençait vraiment, j’étais dans le dur. Dans ces conditions, c’était difficile de franchir le palier. »
Pour avoir une chance de gagner, vous n’avez pas demandé à faire davantage d’épreuves de Coupe de France ?
« Je prends beaucoup de plaisir dans les Flandriennes, c’est un souhait d’être au départ. L’équipe est d’accord avec moi et c’est une marque de confiance. Franchement, je n’ai pas le besoin d’être en Coupe de France, ce programme me va bien. Bien sûr ne pas gagner, c’est dur parfois. Je vois des coureurs de ma génération qui gagnent de belles courses dans le World Tour, par exemple Alexis Gougeard ou Pierre Latour et je me dis pourquoi pas moi ? Chacun progresse différemment et si je fais bien mon travail, il n’y a pas de raison que ça ne paie pas. Je constate aussi que chaque équipe travaille à sa façon. Moi, j’ai un plan de carrière, j’ai prolongé mon contrat de deux ans… Je sais où je vais. »
Vous avez un Grand Tour sur votre calendrier ?
« Ce sera le Tour de France ou la Vuelta. En ce moment, c’est plutôt la Vuelta mais le Tour n’est pas exclu. »
Source équipe FDJ
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