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      • Nicolas Lebreton : le gros coup de gueule !

      • Publié le 05/05/2011
          • A l’heure où Nicolas peaufine l’organisation de son épreuve du 12 juin, le patron de la VAL D'ILLE U CLASSIC 35 tire le signal d’alarme. A l’image de ce que connaissent déjà de nombreux organisateurs d’épreuves classées en 1-2, Nicolas Lebreton accuse le coup face à l’absence de certaines équipes professionnelles françaises
          • Nicolas, vous nous faites parvenir une lettre qui démontre votre lassitude ! Nous la publions à la fin de cet entretien… Que se passe-t’il ?

             

            Il se passe que certaines équipes ont décidé de ne pas venir courir chez nous… Nous avons obtenu l’accord de Europcar mais aussi de Big-mat-Auber et naturellement de Bretagne-Schuller. Le problème, par contre, c’est que Fdj, Cofidis ou encore Saur-Sojasun ne viendront pas ! Certains préfèrent aller courir en Allemagne, aux Pays-Bas voire même en Estonie : on marche sur la tête !

             

            Mais on sait que ces formations ont besoin de points UCI…

             

            On peut effectivement comprendre qu’elles aient besoin de points mais il y a tout de même un juste milieu à trouver. Ne peuvent-elles pas envisager de se déplacer sur deux fronts ? Une équipe à l’étranger et une autre en France ?

             

            On vous sent très remonté !

             

            Oui car je vous assure qu’on se moque de nous ! On ne peut pas entendre et accepter les déclarations de certains patrons d’équipes. Il y a un manque total de respect par rapport aux organisateurs qui se démènent toute l’année pour réunir un budget et organiser une belle course. Et ensuite, je considère qu’il y a aussi un manque de respect du public : ces équipes font rêver les gamins… Et ça n’est pas en étant en Estonie ou ailleurs qu’elles feront rêver les petits français.

             

            Vous avez contacté d’autres organisateurs ?

             

            Guy Le Riget, organisateurs des Boucles de la Mayenne n’en dort plus ! Il organise une épreuve de qualité en Mayenne, avec une étape à Renazé et il ne pourra même pas compter sur la présence de l’équipe de Marc Madiot !!! Comment voulez-vous qu’il explique cela à ses collaborateurs et à ses sponsors ?

             

            De mon côté, j’ai « vendu » à mon comité et à mes partenaires la progression de notre course avec une augmentation de budget et l’accueil d’équipes plus huppées. Et nous n’allons pas nous arrêter là : l’an prochain, nous évoluerons en première catégorie… Comment vais-je expliquer à mes partenaires que l’équipe Saur-Sojasun basée à quelques kilomètres de chez nous ne sera même pas au départ ? Nous les avons accueillis l’an passé comme des seigneurs et cette année, ils nous boudent… Vous savez, je suis tout neuf dans le vélo, je suis motivé mais là j’ai vraiment l’impression que personne ne souhaite nous aider !

             

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            La lettre ouverte de Nicolas Le Breton

             

             

             

             

             

            COUP DE GUEULE...contre ma passion...ma raison d'être…MON SPORT...LE CYCLISME

             

            Aujourd'hui, moi qui ne suis pas un homme de plume mais plutôt un orateur, je me vois contraint d'écrire pour évacuer ma déception d'un milieu cycliste que j'aime pourtant plus que tout au monde.

             

            Attention, je ne pense pas être le seul à vivre la situation dans laquelle je me trouve actuellement. Malgré mon jeune âge, je pense que c'est important, à un certain moment, lorsqu'on est actif dans son sport, que de pouvoir dire STOP à l'injustice, à la bêtise, au découragement , au manque tout simplement de communication entre passionnés du même sport, du manque de respect du milieu organisateur. Ce que je veux avant tout transmettre dans cette lettre ouverte, ce n'est pas un jugement sur le travail de chacun mais plutôt une réflexion, sur une prise de conscience collective qui est d'essayer de ne pas faire vivre aux autres ce que l'on n'aimerait pas vivre soi-même.

             

            Je vous raconte cela parce que comme des centaines de personnes qui organisent des courses cyclistes en France, nous en avons marre de subir.

             

            J'organise avec mon équipe de bénévoles depuis 11 ans et l'âge de vingt ans une manifestation humanitaire et populaire autour du cyclisme dans la ville et le territoire que j'aime tant pour valoriser les sportifs qui sont tellement méritants, les partenaires financiers qui nous entourent et sans qui rien ne serait réalisable mais aussi pour le public et qui plus est, pour sensibiliser les gens à une maladie « LA SPONDYLARTHRITE ANKYLOSANTE ». Organiser une fête et encore plus une course cycliste, croyez moi ce n'est pas simple mais quand on aime et quand on est amoureux de son sport, cela devient beaucoup plus facile jusqu’au jour où on dit STOP...

             

            LA VAL D'ILLE U CLASSIC 35 est depuis l'an passé inscrite au calendrier international de l'UCI EUROPE TOUR et classée en classe 1-2 (la deuxième division, en quelque sorte, de notre sport) et cela après avoir passé l'ensemble des différents échelons dans le milieu amateur (coupe de France DN1 ESPOIRS et coupe de France LOOK des clubs de DN1).

             

            Conformément aux règlements internationaux, l'épreuve est ouverte aux équipes continentales professionnels UCI du pays (BRETAGNE SCHULLER, SAUR SOJASUN, EUROPCAR, FDJ et COFIDIS pour la France), des équipes continentales UCI (BIG MAT AUBER 93, ROUBAIX LILLE MÉTROPOLE, ATLAS PERSONNAL....) et aux équipes amateurs de division nationales 1 et 2 et des équipes régionales Françaises. Le nombre de coureurs par équipe est de minimum 5 et de maximum 8.Le travail qui est celui d'un organisateur de tout niveau est avant tout de convaincre de nombreux partenaires, bénévoles, organismes d'états de nous faire confiance afin que nous puissions y accueillir dans les meilleures conditions les coureurs et le public. Hélas, la réalité est loin de ce monde qui semble presque simple par rapport aux difficultés que nous rencontrons parfois par notre propre milieu...

            Explication, un organisateur au niveau où nous sommes, se doit, comme cela est de coutume dans notre sport, d'inviter les équipes qu'il souhaiterait voir au départ et de faire la sélection des équipes ayant aussi postulé quelques mois auparavant.

             

            Jusque là rien d'anormal mais seulement lorsque la date approche, on se confronte à des managers qui oublient, pour certains leurs racines, leurs belles paroles, le respect envers les petits organisateurs en refusant de participer à ces « petites » épreuves de classe 2 Française, une fois professionnel et une autre fois amateurs à leurs yeux en leurs préférant des courses étrangères...cela pourtant pour la plupart relégué malheureusement en deuxième division ils n'aiment pas le vivre avec leur équipe et le font savoir par voix de presse lorsque les grandes organisations ne leur donnent pas une chance de pouvoir acquérir leurs coureurs sur celles-ci.

             

            Alors messieurs les managers, encore une fois à aucun moment je ne veux jouer la pleureuse pour la défense de mon propre cas mais seulement vous dire par cette lettre le ras-le-bol que nous « petits organisateurs » vivons. Je reconnais la difficulté de votre métier, le talent qui vous anime, des choix que vous avez à faire pour la défense de ceux, comme nous, que vous choyez les coureurs et partenaires, mais je veux croire à un accord possible entre vous et nous car ce qui est une réalité c'est notre passion pour le cyclisme et surtout notre volonté commune de vouloir atteindre le plus haut niveau, vous pour que vos équipes soient invités sur toutes les plus grandes courses et nous, pour que nous puissions grandir et continuer à apporter à nos partenaires et à nos spectateurs le meilleur...

             

            De plus, je suis conscient que toute les équipes professionnels n'ont pas le même nombre de coureurs et que chacune d'entre elle ne peut-être présente et se démultiplier sur toutes les organisations, petites ou grandes, organisées en France. Mais certaines équipes, et c'est tant mieux, peuvent être sur plusieurs fronts, deux et parfois trois. Privilégier ainsi le plus haut niveau comme le Dauphiné pour y chasser le maximum de points UCI utile à une remontée ou monter de catégorie et ensuite d'être présents sur les petites courses Françaises de classe 2 et ainsi de nous permettre de pouvoir monter en classe 1 pour que le monde professionnel Français est encore plus de grandes courses dans son pays.

             

            Les équipes peuvent, comme nous, subir des règlements internationaux incompréhensibles, exemple : le refus de l'UCI que les équipes SAUR SOJASUN et SOJASUN ESPOIRS puissent sur une course de classe 2 comme la VAL D'ILLE U CLASSIC y participer toute les deux pour une simple question d'appellation.

             

            Je terminerai en rappelant à tous, ce que, doit-être à mon sens, une course de classe 2, un véritable tremplin permettant aux jeunes néo pro de retourner à la conquête de la victoire, plus facile à aller chercher que sur les grandes courses (exemple Paul Poux SAUR SOJASUN au TOUR DE BRETAGNE). C’est l'occasion aussi de prendre quelques points UCI supplémentaires qui ne sont pas toujours faciles à récolter sur les grandes courses mais c’est également pouvoir découvrir les futurs pros de demain avec la volonté des amateurs de se montrer à leur avantage afin de convaincre une équipe pro.

             

            Alors croyez moi, en ce qui concerne mes choix d'équipes, je privilégie avec mon ami Geo Lebourhis les équipes professionnels BRETAGNE SCHULLER, EUROPCAR, BIG MAT AUBER 93, ATLAS PERSONNAL...afin de satisfaire nos partenaires et nos milliers de spectateurs en n’oubliant jamais le monde amateur CC ETUPES, ROANNE, VENDE U, UC NANTES ATLANTIQUE, ARMEE DE TERRE....pour qui nous avons beaucoup de respect !

             

            Voilà, j'espère que vous comprendrez la colère du passionné que je suis car je ne comprends pas que des choses simples deviennent si compliquées par manque de communication, de conscience et de respect. Aujourd'hui, la colère me donne la force de montrer à ceux qui ne seront pas présents qu'ils ont vraiment tort de ne pas nous faire confiance !  Certains organisateurs hélas se décourageront  et abandonneront...

             

            Tendons nous la main et apportons nous le succès...

             

            Nicolas LEBRETON

             

             

             

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