Mondial Masters : Bramoullé voyage bien !

Champion de Normandie catégorie Master 3 (40-44 ans), 3ème du championnat de France et vice-champion du monde ! Voilà le très joli bilan du breton du pays pagan Gérard Bramoullé (VC Canton des Pieux). Retour sur cette belle série avec ce Breton de Normandie...

Après Flamanville, lors du challenge national à domicile, tu avais obtenu une 48ème place avec les élites... Déçu ?

Oui un peu, je suis parti en 9ème ligne et nous étions 80 au départ ! Ensuite j ai réussi à bien revenir mais j ai joué de malchance avec une crevaison.

Il y a quelques semaines, tu disais que tu allais à ce mondial !

J'y suis allé sans pression avec l’envie de faire une bonne place mais je ne pensais pas faire 2e. J'étais un peu perdu à cause de la barrière de la langue entre autre, mais très motivé. Le circuit me convenait bien, il était gras avec une descente très difficile à aborder et assez technique. Le terrain était peu roulant et il fallait souvent porter le vélo.

Il y a eu un mano à mano franco-français : tu peux nous raconter cette course ?

Dès le premier tour, je me suis retrouvé dans le groupe de tête; puis Lionel Genthon et moi sommes partis ensemble après avoir lâché un coureur Suisse. A deux tours de l’arrivée, Lionel m'a décramponné et le coureur suisse est revenu sur moi. J'ai réussi à le lâcher de nouveau avant l'amorce du dernier tour. Physiquement, il était plus fort que moi, et même si je revenais sur lui dans la partie technique, il faisait la différence sur la route.

Il t'a manqué quoi pour la gagne ?

J'aurais peut être dû l’attaquer sur les parties techniques, mais de toutes façons j'ai vu qu'il était plus fort que moi. J’ai peut-être aussi laissé de l’énergie dans une partie boueuse, Lionel est passé à pied, mais je ne l’ai vu qu’après.

Tu avais des supporters ?

Oui, quelques supporters normands avaient fait le déplacement.

Deux français sur le podium, la Marseillaise en prime... Quels sentiments éprouve-t-on à ce moment-là ?

J'étais heureux mais j'ai regretté que ce soit si loin de chez moi et que mes enfants ne puissent pas partager ce moment avec moi.

Après quelques jours, réalises-tu que tu es vice-champion du Monde ?

Les nombreux messages de félicitations et marques de sympathie de mon entourage familial, amical et sportif me l'ont fait réaliser.

On peut dire que tu as fait une bonne et pleine saison, tant en cyclo-cross que sur route ?

Oui depuis quelques années j'arrive à allier les deux disciplines, même si je privilégie le cyclo-cross.

 

Correspondance d'Albert Quéré / Crédit photos : Jean-Claude Cauchois et Werner Jacobs @radsport.ch