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          • Ce 1er mars, au départ de Plaintel-Plaintel, un homme ferait bien la passe de deux. Rencontre avec Matthieu Gaultier, l’homme du coin et vainqueur de la classique costarmoricaine en 2014. 
          • Matthieu Gaultier, prophète en son pays (d’adoption)
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            Mardi 18 février, il fait 4 petits degrés au-dessus de zéro et au-dessus du pays Quintinais. Sur une route ensoleillée mais humide et par endroit boueuse, des débris de branches trainent encore un peu partout. Au bord de la route, des ouvriers travaillent sur des lignes électriques malmenées pendant les deux derniers coups de vent. Au loin, une silhouette apparait à mesure qu’elle gravit la pente. L’homme qui s’échine dans cette montagne, celle que l’on nomme le col de Lanfains, c’est Matthieu Gaultier qui répète ses gammes depuis plus de deux heures déjà. Le rendez-vous était pris pour 10h pour une photo au sommet. « Pile à l’heure » nous dit-il « T’as vu la météo ? c’est parfait ! »

             

            Abonné au podium

             

            Plaintel et Matthieu, c’est une longue histoire. Levons tout de suite une interrogation. Est-il de Plaintel ? La réponse est : non ! « Je suis originaire de Plounevez-Quintin mais j’ai grandi à Saint-Brandan ». Il vit depuis plusieurs années à Saint-Julien. Saint-Brandan, Saint-Julien, deux communes limitrophes de Plaintel. Bien plus qu’il n’en faut pour en faire le régional de l’étape. Cette année, le sociétaire du VC-Pays de Dinan sera une fois de plus au départ. Il ne sera pas là pour visiter son pays, il le connait par cœur, et pas là non plus en dilettante.

            « C’est la course du coin ou tous les gens qui me connaissent viennent me voir courir. Ça me motive énormément. »

            Effectivement, Matthieu est un fidèle de la grande messe plaintelaise. « J’ai fait toutes les places du podium » Vainqueur en 2014, troisième en 2018 et deuxième en 2016 derrière un certain David Gaudu ! Depuis six ans, pas une édition sans qu’il ne soit à l’offensive sur ses routes d’entrainement. Onzième en 2017, sixième en 2019, pas étonnant que le public local s’accapare un peu ce sympathique coureur : « C’est vrai que beaucoup de personnes pensent que je suis natif d’ici, mais non ! »

             

             

            Première licence à 5 ans.

             

            Outre Plaintel-Plaintel, Matthieu Gaultier est un vrai chasseur de classiques, double vainqueur du Grand Prix de la Pentecôte à Moncontour en 2015 et 2016 et des Boucles du Val d’Oust en 2016 et 2018, vainqueur de l’Etoile de Tressignaux et du Grand Prix U, deuxième de Redon-Redon.

            Le coursier a enfourché son premier vélo très tôt.  « Un jour, mon père m’a ramené un vieux vélo et j’ai accroché direct ! J’ai commencé au CC Blavet à 4 ans et demi mais je n’ai pas eu le droit de prendre de licence avant 5 ans. Depuis, je n’ai pas loupé une licence et j’en ai 28 aujourd’hui. Ça commence à en faire. » Matthieu n’est ni un pur grimpeur, ni un pur sprinteur... En revanche, il est celui qu’il faut avoir avec soi dans l’échappée, celui qui saura faire la différence. Désormais en pleine force de l’âge, il peut compter sur son expérience acquise à travers différents clubs (AC Lanester, Hennebont Cyclisme, Côtes d’Armor Marie Morin). Inlassable travailleur avec de belles capacités de récupération, il ne crache pas non plus sur les courses par étapes avec, dans son escarcelle, une étape du tour de Loire-Atlantique et de la Flèche d’Armor.

             

            Passer un bon hiver

             

            « Il n’y a pas de mystère pour Plaintel-Plaintel, explique-t-il, il faut réussir à faire un bon hiver, ne pas être malade. Il faut aussi aimer les conditions difficiles car la météo est souvent dégueulasse. » Le mauvais temps justement, il en fait son allié ! « Quand il fait bon je suis moins bon.  Je supporte mieux le froid que la chaleur ». Un atout pour un chasseur de classiques de printemps.

            Le week-end dernier, il était présent au circuit des plages Vendéennes (13ème à Challans): « La forme semble être là, mais ce n’est pas toujours suffisant ». Plaintel-Plaintel a la réputation d’être une épreuve par élimination où rien n’est jamais dessiné à l’avance. « Ces dernières années, cela ne s’est jamais vraiment trop fait avant le circuit final. Il y a souvent un coup qui part après la montée de Saint-Brandan et ça revient avant le circuit dans la côte des Tinnières, ensuite tout est à refaire. En général, une fois rentré sur le circuit, ça casse de partout et là ça fait vraiment mal ! » Et le nouveau circuit ? « Il est bien plus dur que l’ancien. Plus qu’un profil de grimpeur, il faut avoir des qualités de puncheur ».

            Au-delà de la classique plaintelaise, d’autres épreuves pourraient convenir au coursier du Team Pays de Dinan. Sans grande conviction, il précise : « Il y a la Route Bretonne qui pourrait être bien pour moi aussi… mais il faudrait que je fasse l’impasse sur Plaintel… » Décidément, Gibus (il vous expliquera d’où vient ce surnom) ne semble pas prêt à abandonner son pays !

            Steven Martin

             

             

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