Matthieu, vous êtes 14ème sur cette manche de Coupe du Monde : vous progressez encore !
"Oui, dommage que je soit tombé malade lors de la manche d’Igorre en Espagne, car sans cela, je me situerais à la 13ème place mondiale ! Mais il reste encore 3 manches, à moi de faire le nécessaire pour remonter dans le classement."
Vous êtes le plus jeune coureur dans le peloton élite et déjà parmi les 15 meilleurs mondiaux c’est un beau début de saison, non ?
"J’aurais signé sans problème pour un tel début de saison en effet ! Mais il reste encore beaucoup de travail pour rester régulier sur toutes les courses, je vois bien que les meilleurs sont toujours devant. Pour ma part, il y a des jours où je suis collé…"
Comment était le circuit à Namur ?
"Très très difficile, en plus c’était très gras, il y a eu de la neige durant l’épreuve féminine et lorsque ça a fondu, le circuit est devenu encore plus glissant… J’ai beaucoup aimé, c’était dur et technique, un peu comme à Quelneuc lorsque c’est bien gras, mais les buttes à pieds étaient quand même plus dures ! Un peu trop dures !"
Expliquez-nous votre course
"En fait, j’ai fait un départ correct mais sans plus. Je suis rentré petit à petit durant le début de l’épreuve, je me sentais bien et je me suis retrouvé dans le premier groupe avec tous les costauds. Ensuite, il y a eu quelques attaques et ça a cassé. Du coup, je me suis retrouvé en second rideau, juste derrière les 8 premiers. J’ai tourné autour de la 9, 10ème place jusqu’à 2 tours de l’arrivée et j’ai connu un petit ennui physique dans une partie technique en dévers. J’ai dû descendre de vélo de manière précipitée et désordonnée, d’un coup je me suis bloqué le dos et j’ai d’ailleurs eu du mal à finir et surtout à me déshabiller après la course… Peut-être le froid ?"
Sans cela vous seriez rentré dans le top 10 ?
"Peut-être pas car John était très bien, le circuit lui convenait très bien et il était fort, mais je pense que 11ème c’était très faisable… Ce n’est pas très grave !"
Et côté santé, ça va mieux ?
"Oui, aujourd’hui ça va, je ressents encore une petite douleur mais c’est bon !"
Le programme pour les jours à venir semble copieux ?
"Ouh là, oui… Diegem vendredi soir en nocturne : c’est une course exeptionnelle, je l’avais faite en espoir l’an dernier et j’étais resté regarder les élites, c’était complètement fou. Le lendemain, Camors chez nous en Bretagne, ensuite Coupe du Monde à Zolder puis Loenhout, Bredene, Leuven, Flamanville… ça me fera 7 cross en 9 jours !"
Rendez-vous à Camors et à Quelneuc !
"Il me tarde d’être en Bretagne, ce sont des courses très importantes pour moi. A Camors, lorsque je regarde le palmarès, j’ai très envie d’y inscrire mon nom et concernant Quelneuc, c’est ma course, tout près de chez Cyrille et j’ai hâte d’y être également."
Entretien réalisé par David Chemillé, Photo de Christopher Jobb.
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