Les BSE répondent présents

Brun, Delaplace dans l'échappée des "vingt-deux", Sepulveda vingtième du général : les Bretagne Séché Environnement se sont montrés sur cette troisième étape pyrénéenne. Même s'il y avait plus fort qu'eux pour la victoire d'étape, le bilan du jour est positif. L'Argentin a gagné dix-huit places au général en trois jours de haute-montagne.

 

Eduardo Sepulveda (25è de l'étape, 20è au classement général à 28'19'') : " Pour la première fois peut-être depuis le départ d'Utrecht je suis satisfait de ma performance ici sur le Tour. J'entre dans le Top 20 et nous sommes à la sortie des Pyrénées. Il y a trois jours, j'étais 38è au général et cet objectif que nous avions fixé d'entrer dans les 20 me paraissait peu réalisable.
Aujourd'hui, j'ai été ravi du changement de température. Je préfère le soleil à la pluie que nous avons eu en fin d'étape, mais pas la canicule comme hier, qui m'a sans doute coûté beaucoup de temps après le Tourmalet. Je ressentais un peu de fatigue en début d'étape mais je me suis retrouvé sur le port de Lers. Et je ne me suis pas affolé quand j'ai été distancé du groupe Maillot jaune. Je savais qu'il fallait m'accrocher pour ne pas me retrouver seul, avec ce vent de face sur le haut de Beille. J'ai réussi.
Nous ne sommes pas encore à Paris mais ce Top 20 est la première récompense de tout le travail que j'ai pu effectuer depuis que je suis pro, et surtout ces derniers mois où je me suis entrainé très durement en montagne. Merci à toute l'équipe aussi, les gars sont formidables pour m'abriter, me placer, m'encourager..."

Emmanuel Hubert, manager général : " Eduardo a bien compris la leçon de la veille : dans le Tour, à certains moments, quand on joue aux côtés des meilleurs, il faut savoir se faire la peau pour s'accrocher car si on ne le fait pas, on peut perdre beaucoup. Je l'ai vu se battre avec une grande conviction pour rester dans le groupe Gallopin. C'était essentiel, le vent soufflait de face dans le final et ç'aurait été très dur seul.
Nous avons passé une bonne journée, lors d'une étape que nous craignions avec la température au départ. Anthony Delaplace et Frédéric Brun ont tenu leur rang dans l'échappée, mais c'est compliqué en montagne de se retrouver avec des Rodriguez, Fuglsang, Bardet... Je les ai motivé pour qu'ils terminent bien pour le classement par équipes. Nous y gagnons deux places (19è), je suis attentif à ça, j'aimerais qu'on aille encore en chercher quelques-unes dans les Alpes. " 

Anthony Delaplace (95 kilomètres d'échappée) : " Il fallait que nous soyons devant aujourd'hui, ça n'avait pas été le cas hier, même si je sais qu'une échappée en montagne est difficile pour moi. On tombe toujours sur quelques très bons grimpeurs, c'était encore le cas. J'avais déjà connu cela l'an dernier dans l'étape du Luchon. Je me suis accroché tant que j'ai pu dans le port de Lers: si je bascule en haut avec les plus forts, je peux espérer quelque chose à l'arrivée. Mais ça allait trop vite. Je n'ai aucun regret, même si j'ai sans doute laissé encore un peu de forces à vouloir relancer le groupe quand je voyais que c'était un peu désorganisé. Ce n'est peut-être pas à moi de le faire mais c'est ma nature, je ne peux pas m'empêcher. " 
 
Frédéric Brun (également présent dans l'échappée) : " Nous savions que ç'allait partir après le sprint intermédiaire, j'étais bien placé, j'ai suivi le mouvement. Mais bien entendu je n'ai pas réussi à rester avec les meilleurs. C'est satisfaisant de pouvoir être devant le troisième jour des Pyrénées. À la fin de cette deuxième semaine, je m'aperçois que j'ai du mal à monter le coeur là où j'ai l'habitude de le faire, et que tout se joue sur les jambes. Emmanuel Hubert m'a demandé de me battre dans l'ascension finale pour le classement par équipes et ç'a été une bonne chose, j'ai encore pu m'accrocher dans un groupe relevé (Kangert, Durasek, Bakelants...) "