Le Tour du Doubs pour Madouas

Régulier et souvent placé, Valentin Madouas n’avait pourtant pas encore levé les bras en 2022. C’est désormais chose faite ! Ce dimanche, le puncheur breton est venu concrétiser son gros niveau affiché cette saison avec une victoire sur le Tour du Doubs. Parmi les meilleurs dans l’ultime difficulté du jour, le jeune homme de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a finalement anticipé un sprint en petit comité pour s’octroyer son troisième succès professionnel.

Photo Bruno Bade via Groupama FDJ

 1. Valentin MADOUAS (Groupama-FDJ) 04:53:07
2. Mathieu BURGAUDEAU (TotalEnergies)  mt
3. Matis LOUVEL (Team Arkéa-Samsic) mt

La réaction de Valentin

«  Une échappée s’est rapidement formée et le peloton a temporisé, il y a eu un round d’observation. Tout le monde attendait qu’une équipe se mette à rouler et les échappés ont pu prendre une belle avance. De notre côté, on a cherché à durcir au kilomètre 75. Lenny Martinez a fait un énorme travail, il a rendu la course usante. Ensuite, on a attaqué et Romain Grégoire a réussi à prendre un bon coup. Il est rentré sur l’échappée matinale. Grâce à lui, on a pu "attendre" dans le peloton et s’économiser pour le final.

On a essayé de faire la différence dans les deux dernières ascensions. On est sortis à quatre avec Cosnefroy, Gilbert et Thomas, mais on s’est fait rattraper par un petit groupe avec Kevin Geniets et Stefan Küng au début de la descente. À 800 mètres, j’ai vu une ouverture pour attaquer. Je suis arrivé avec de l’élan, je suis vraiment bien sorti et ça a tenu jusqu’à la ligne. Je devais aller chercher cette victoire dans le dernier kilomètre, j’ai appuyé très fort sur les pédales, je me suis fait mal pour aller au bout mais je suis très content de décrocher cette victoire.

J’ai réalisé une saison très complète mais il me manquait la victoire. Je suis souvent placé mais je suis content de montrer que je sais aussi gagner. J’étais déçu après Plouay, je n’avais pas suffisamment osé, aujourd’hui je me suis dit que j’allais tenter le tout pour le tout.

Je tiens à remercier l’équipe. On a fait un super boulot, on était présents dans tous les coups. Dans le final, nous étions encore trois. On termine meilleure équipe, c’est un classement anecdotique mais ça prouve que physiquement on était vraiment forts. On a pesé collectivement sur la course et on a réussi à conclure, c’est super. »

La réaction de Benoît Vaugrenard

« Dans un premier temps, nous n’avons pas pris la responsabilité de la poursuite derrière les hommes de tête, on voulait mettre la pression sur les autres équipes. Puis, avec les coureurs, nous avons décidé de rouler, pour franchement durcir. Au kilomètre 75, il y avait une belle bosse de cinq kilomètres à 6%. C’était un beau terrain pour le faire, Lenny était très motivé. Avec ses qualités de grimpeur, il a réduit l’écart de neuf à quatre minutes. Il a bouché un gros trou à lui tout seul.

Ensuite, on a voulu créer une course de mouvements. Un coup est sorti avec Michael Storer, un autre avec Stefan. Puis, Romain a eu une bonne intuition, il est ressorti avec Pierre Rolland. Ce qui a obligé les autres équipes à rouler. Le point négatif de la journée est la chute de Romain, il était encore devant avec 30 secondes d’avance mais il a touché une roue et il est tombé. Il était forcément déçu surtout qu’il avait fait une excellente course. Il est écorché au genou, on espère qu’il va vite s’en remettre surtout en vue des championnats du monde.

Malgré la course qui a été difficile, il y avait encore du monde dans le final et de très bons coureurs. Les consignes étaient simples pour la dernière bosse : attaquer, attaquer et attaquer. Michael est sorti, puis Valentin y est allé. Il y a eu un regroupement en bas de la descente, il restait 1200 mètres de plat, Valentin a contré et ça nous a suffi pour remporter la course.

Je suis vraiment content pour les coureurs, ils marchaient bien, ils ont pris l’initiative et ils sont récompensés. Ils étaient toujours en surnombre. On a reproduit un peu le même schéma que sur le Limousin mais cette fois on a la victoire au bout. Valentin tournait autour depuis quelque temps, il a fait une grosse saison mais une victoire, ça reste une victoire. Il est allé la chercher ! »