Le chocolat, l’un apprécie, l’autre pas !

Deux places de quatrième au championnat de France de Quelneuc pour les deux champions de Bretagne, Antoine Benoist le samedi chez les espoirs et Mathieu Boulo, le dimanche chez les seniors hommes. Les deux coursiers n’ont pas la même appréciation du chocolat, ingurgité chaud, juste après la ligne d’arrivée.

Déception

Antoine Benoist mettait beaucoup d’espoir dans ce rendez-vous à domicile. Ses supporters s’étaient déplacés en nombre. Le grand patron de l’équipe Chazal Canyon, Steve Chainel, plutôt que de se reposer à l’hôtel le samedi en prévision de sa course du lendemain, avait tenu à être présent sur le terrain pour voir ses poulains bretons, Antoine Benoist et le plus jeune protégé du team, Mickael Crispin. Est-ce tout cela qui a mis trop de pression sur le jeune espoir breton ? Antoine ne cachait pas sa déception suite à sa performance la ligne franchie. La médaille en chocolat semblait vraiment avoir un goût amer pour le coureur de l’équipe Chazal Canyon. « J’ai lâché mentalement. C’est dans la tête que ça s’est passé et puis voilà ». Malgré cette contre-performance, Steve Chainel lui garde toute sa confiance, lui qui a mis 14 ans à conquérir son premier titre de champion de France. « Lorsque je vois Antoine, j’ai l’impression de me voir en lui. C’est quelqu’un de teigneux et qui sait ce qu’il veut. Sincèrement, je pense qu’il peut être champion du monde espoir et élite dans les prochaines années ».

A sa place

Mathieu Boulo était l’autre Breton qui visait un podium. Cela ne l’a pas fait mais le coureur du team Pays de Dinan semblait mieux digérer le chocolat que son collègue espoir. « J’ai manqué de force, voilà tout ! Les adversaires étaient costauds, Steve fait partie du top dix mondial. Francis a été neuf fois champion de France (onze fois en fait). Arnold a fait une belle carrière professionnelle. Comparé à des crossmen belges, je fais une saison légère. Eux ils courent le samedi et le dimanche. Moi je ne cours que le dimanche ». Quatrième, Mathieu était à sa place et c’est sans regret, tant la course fut limpide. Nous n’avons pas eu le temps de vérifier, une fois changés à l’issue de la course, si les champions bretons ont préféré le vin chaud au chocolat.

 

Albert Le Roux.