Laurent Le Gac: "J'avais coché cette étape."

Le coureur du BIC 2000 est l'un des six représentants de la sélection Bretagne sur "son" Tour. Il a fait partie de la principale échappée de la cinquième étape en compagnie de Martial Roman (Nantes) et Clément Mahé (Côtes d'Armor)

''C'était assez long à trois devant comme ça. Le relais vient assez vite. On a essayé de jouer avec le peloton. On a joué au poker et on a perdu. On voulait retarder au maximum la mise en route derrière de Rabobank ou Bretagne-Schuller. C'est pour cela que l'on roulait tranquille dans les bosses. On poussait un peu plus sur le plat et dans les descentes tout en essayant de ne pas trop se faire mal. La bagarre a été déclenché derrière nous par le Russe (ndlr: Arguelyes). Ca s'est un peu affolé dans le peloton. Du coup, l'écart est descendu très rapidement. Quand on a voulu relancer l'allure à Scrignac , on n'avait plus que deux minutes d'avance.

Il fallait regarder les échappées de ces derniers jours. C'était souvent voué à l'échec, surtout celle de hier (ndlr: sur l'étape Saint-Gildas-Mauron). C'est pour cela que la sélection Bretagne ne se montrait pas trop jusque là. On essaye de calculer, de jouer au juste. On n'est pas non plus des gros caïds. On pouvait s'attendre à une course à l'avant pour la victoire d'étape et une bagarre derrière pour le général. Finalement, les favoris se sont aussi disputés l'étape. J'espère que l'on reverra des ''Bretagne'' à l'avant. Pourquoi pas moi à nouveau?

J'avais coché cette étape. Depuis Jersey, je me disais qu'il fallait que je sois devant aujourd'hui. J'ai bien regardé le road-book avant de partir donc je savais notamment qu'il y avait une longue bosse du côté de Scrignac.

Martial Roman était un peu juste dans les côtes. Je crois qu'il n'était pas dans un grand jour. Mais on essayait de rester à trois donc on l'attendait parfois. J'aime bien grimper en danseuse. Ca ne me dérange pas de monter deux kilomètres comme cela. Clém' (ndlr: Clément Mahé) était bien par contre. On habite à quinze kilomètres l'un de l'autre. On se connaît bien, on a le même entraîneur, Yvon Caër. Il était sur le bord de la route d'ailleurs. On s'est dit qu'il devait être content de nous voir tous les deux en tête. Mais c'était une coïncidence que l'on se retrouve devant tous les deux, il n'y avait rien de prémédité.''