Son visage est bien connu dans le petit monde du cyclo-cross. Et pour cause, voilà déjà 16 ans qu’elle pratique la discipline. Pourtant, elle n’affiche que 22 printemps. D’ailleurs pour une crosswoman, il serait plus judicieux de parler de 22 hivers. Car Laura Porhel a commencé très jeune à rouler dans la gadoue des sous-bois, à un âge où beaucoup d’enfants évoluent encore sur un vélo muni de deux petites roues stabilisatrices. « J’ai participé à mon premier cyclo-cross à 6 ans », précise la sociétaire du VS Quimpérois. Chaque année, dans les catégories jeunes, puis chez les plus de 17 ans, elle était toujours présente, mais sans décrocher le Graal aux hermines.
La joie de la nouvelle championne de Bretagne. |
Garder l’ambiance du cyclo-cross
A 22 ans, pas question pour la Finistérienne d’aller trop s’essayer à la route alors que, paradoxalement pour le cyclisme féminin, l’herbe est devenue plus grasse sur le bitume que dans les champs ces temps derniers : « Je trouve que l’arrivée du professionnalisme sur la route a tendance à pervertir un peu la discipline en créant des tensions entre les filles. Ce n’est pas l’ambiance que l’on trouve en cyclo-cross où entre concurrentes, nous restons très proches. C’est la guerre entre nous, mais uniquement pendant la course ».
Vers le titre à Châtelaudren... |
Néanmoins, consciente de l’apport physique que peut procurer la pratique de l’asphalte pour le cyclo-cross, Laura devrait être présente en 2022 sur plusieurs épreuves sur route :« J’ai besoin de prendre de la caisse comme on dit ». Histoire de défendre ce maillot qui se refusait à elle depuis tant d’années.
Albert Le Roux
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