Il plie mais ne rompt pas ! Titouan Margueritat est toujours en jaune à l’issue de la deuxième étape de la Sportbreizh entre Douarnenez et Plougastel - Daoulas. Pourtant à moins de 15 km de l’arrivée il avait perdu sa place de leader. Le Costarmoricain Lomig Le Clec’h lui ayant ravi son beau maillot jaune, mais seulement…virtuellement. Le Périgourdin a démontré hier qu’il avait de la ressource. Pointé à 1 minute 40 secondes à l’avant dernier tour du circuit final, Titouan Margueritat a réussit le tour de force de reprendre une minute sur la ligne d’arrivée au groupe d’échappés dans lequel avait pris place Lomig Le Clec’h. Résultat des courses, le coureur du CC Périgueux - Dordogne repartira aujourd’hui d’Argol pour l’ultime étape avec 18 secondes d’avance sur le Costarmoricain. Est-ce assez ? « Je ne sais pas, on verra. Si j’ai encore le maillot c’est grâce à mes équipiers qui m’ont aidé tout au long de la journée. D’abord, quel que soit le résultat, pour notre équipe de N2, le week-end est déjà réussi », explique-t-il.
Clément Alléno encore devant
Mais ces 147 kilomètres, l’étape la plus longue de cette Sportbreizh, ne se sont pas résumés à ce mano à mano final, d’ailleurs arbitré par d’autres coureurs car Le Clec’h finit cinquième et Margueritat neuvième.
Tout a commencé pour les différents porteurs de maillots par une photo de famille devant le port-musée de Douarnenez et puis quelques kilomètres après le départ, comme la veille, le Dinannais Clément Alléno attaquait, suivi par le Locminois Maxime Jolly . Au premier grimpeur au haut du Menez Kelerc’h, Alléno passait en tête, comme d’hab, accompagné toujours par Maxime Jolly, mais aussi par neuf autres coureurs, dont Thomas Gachignard (Sojasun Espoir - ACNC), Bastien Bareille et Rudy Fiefvez (Océane Top 16), Nicolas Silliau (UC Briochine), Hugo Tanguy ( Bretagne Sud Cyclisme). Tous des coureurs qui la veille, avaient bu la tasse dans le lac de Brennilis pendant que Margueritat triomphait au haut de Brasparts.
Le plus dangereux était Clément Alléno, pointé à plus de cinq minutes. Ce dernier passa encore en tête au haut de la côte de Ti ar Menez à Lopérec, histoire de conforter une peu plus son maillot de grimpeur. Derrière un premier peloton avec tous les leaders de la veille, pointait à plus de la minute. Le maillot jaune et ses équipiers veillant au grain au cas où, accélérant quand il le fallait.
Suspense entier
Mais ce bel ordonnancement a volé en éclat après le deuxième gwenogenn situé à Dirinon, à une quarantaine de kilomètres de l’arrivée. Ce chemin creux fit une victime de marque, le deuxième du général, le Lavallois Florian Rapiteau qui crevait par deux fois. C’est cet endroit que choisit Lomig Le Clec’h pour porter son attaque. En solitaire, il revenait sur les quatre derniers fuyards de l’échappée, Alléno, Jolly, Silliau et Gachignard. « J’ai géré mon effort, en rentrant sur les échappés, je savais que je devais me débrouiller seul, alors je ne me suis pas trop préoccupé des gars et je me suis mis en mode chrono, vu que je visai le général plutôt que le gain de l’étape », explique le Costarmoricain, pointé au départ à 48 secondes du vainqueur. La prise du maillot devenait donc possible. « Mais j’étais tout seul, et derrière ils avaient encore plusieurs coéquipiers. Je savais que lorsqu’ils décideraient de mettre en route, ils me reprendraient du temps. Mais demain on peut peut-être réessayer », souriait Lomig Le Clec’h.
Quant à l’épilogue de l’étape, elle se déroula plutôt bizarrement. Gachignard, Alléno et Silliau se gênaient à quelques hectomètres de la ligne. Maxime Jolly en profitait. Au général, ils sont encore quinze à pointer à moins de deux minutes du leader. Suspense entier !
Albert LE ROUX
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