Le vainqueur de l’étape reine de la Sportbreizh prend le vélo comme il vient, et pourtant c’est un gagneur qui ne connait pas encore ses limites.
S’il a attaqué à cinq kilomètres de l’arrivée, Titouan Margueritat savait qu’en cas d’arrivée au sprint, il n’aurait pas gagné : « Heureusement que j’arrive tout seul, car je suis un peu lourd pour une telle bosse. Pour moi, il ne faut pas que ça grimpe trop longtemps. Avec des purs grimpeurs, je ne peux pas rivaliser. De plus nous sommes arrivés ce matin, nous n’avons pas eu le temps de repérer les lieux. C’est la première fois que je viens courir en Bretagne et assurément, c’est ma plus belle victoire. J’aime bien les étapes courtes, dynamiques. Sur des plus longues distances, je suis un peu juste en fin de course. Le week-end, il est largement gagné pour notre équipe. Pour le général, on verra. Honnêtement, nous ne pouvons pas rivaliser avec les N1 ».
Ses adversaires auraient dû se méfier. Il a déjà gagné six fois cette année, dont le général des Boucles de Charente-Maritime au mois de mai. « Les jambes sont vraiment bonnes en ce moment et je voulais faire un truc ». A 25 ans, Titouan prend le vélo comme il vient : « Je travaille à la poste 35 heures par semaine, de 6 heures à 13 heures. J’ai mes après-midis pour rouler. Il y a quelques années j’étais en Ufolep, je gagnais tout. On m’a dit d’aller en FFC. Il y a deux ans j’étais encore en 2e catégorie. Je gagnais encore tout. L’année dernière je suis monté en première, je gagne trois courses, cette année désormais sept. Aller plus haut on verra. »
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