« A vrai dire, Je ne réalise pas encore que je passe pro l’an prochain, et qui plus est, dans une équipe World Tour. »
A la manière de Valentin Madouas en 2016, Geoffrey Bouchard après sa victoire à Saint-Michel de Braspart dans la Sportbreizh a été sacré champion de France amateur avant de signer son premier contrat professionnel en août dernier. Le Roannais a encore du mal à réaliser qu’il va être l’an prochain le coéquipier de Romain Bardet, Tony Gallopin et Oliver Naesen.
Lorsqu’il a franchi la ligne d’arrivée de la première étape de la Sportbreizh 2018, au haut de Saint-Michel de Braspart, devant le futur vainqueur de l’épreuve, Flavien Dassonville, Geoffrey Bouchard, n’imaginait pas encore que, quinze jours plus tard, sur les routes franciliennes de Mantes-la-Jolie, le scénario allait se répéter et qu’il revêtirait la tunique bleu-blanc-rouge : « Ce mois de juin a constitué pour moi le déclic. Déjà, le week-end précédent la Sportbreizh, j’avais gagné le Tour du Beaujolais. Sur la première étape, la plus belle de la Sportbreizh, nous nous échappons dans les premiers kilomètres avec Flavien et je gagne. Lors du championnat de France, le bon coup part dès le premier tour et nous sommes les deux seuls à ne pas être repris par le peloton », commente le coureur du CR4C Roanne, qui n’en revient encore pas de sa saison 2018. Car la moisson s’est prolongée jusqu’à l’automne avec dans la poche de son maillot de champion national, un Tour d’Alsace, classé 2.2 à l’UCI Europe Tour au mois d’août, et le Tour de Moselle à la mi-septembre.
Aux côtés de Bardet.
"Je suis rentré en contact avec l'équipe de vincent lavenue apres le championnat de france amateur", précise-t-il. Bien évidemment, le titre de champion de France amateur, obtenu le 29 juin, a été déterminant dans le choix de Vincent Lavenu pour embaucher le Roannais qui était invité dès le mois d’août à faire une pige avec l’équipe professionnelle sur le tour de Poitou-Charente. « A vrai dire, Je ne réalise pas encore que je passe pro l’an prochain et qui plus est, dans une équipe World Tour aux côtés des Bardet et autres. Si j’ai fait une telle saison et si je signe chez les professionnels, c’est aussi grâce à mon club, car nous gagnons la Coupe de France DN1. Je peux remercier tous mes coéquipiers. Sans eux, je ne serais sans doute pas là ».
Vélo et travail
Maintenant, le néo-pro d’AG2R La Mondiale garde la tête sur les épaules : « Je n’étais pas programmé dès mes jeunes années de coureur, à devenir pro. J’ai 26 ans et 2018 fut quasiment la seule année pendant laquelle je me suis totalement consacré au vélo. Avant, j’avais tout le temps travaillé en parallèle, chez Décathlon, puis comme assistant commercial en maîtrise d’œuvre. Tout cela m’a permis de me construire en faisant pas mal de sacrifices pour concilier le vélo et le travail. On va voir ce que je vaux à ce niveau ».
La Planche des Belles Filles.
Le premier stage de l’équipe avait lieu fin novembre. Au moment de l’interview, Geoffrey ne connaissait pas encore son programme de course : « Je vais me mettre au service de l’équipe, découvrir et apprendre ». Devant la qualité et l’expérience des « cadors » de l’équipe, il faudrait un concours de circonstances extraordinaire et une première moitié de saison exceptionnelle pour que Jeoffrey obtienne un ticket pour le Tour. Mais qu’il soit dans le peloton ou devant sa télé, à coup sûr le néo pro a coché dans son agenda la date du jeudi 11 juillet 2019. La sixième étape du Tour 2019 se termine à la Planche des Belles Filles dans le massif vosgien. C’est là qu’il a forgé sa victoire dans le Tour d’Alsace cette année.
Albert LE ROUX.
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