La campagne des classiques ardennaises 2018 s’est terminée à Ans pour l’arrivée de Liège-Bastogne-Liège et retrouve la commune voisine de Liège pour le départ de la Flèche Wallonne. Le tracé imaginé cette année emmène les coureurs dans une visite de la province et notamment sur la côte des Forges, qu’ils enjamberont après 57 kilomètres de course. Mais le tracé a surtout subi quelques modifications dans sa partie finale, comme l’explique le responsable de la course Jean-Michel Monin : « nous avons cette année un véritable circuit final, avec une boucle de 29 kilomètres à effecteur deux fois et demi. Surtout, cela signifie que nous aurons 9 côtes, et pas n’importe lesquelles (enchainement d’Ereffe-Cherave-Mur de Huy) dans les 77 derniers kilomètres ».
Le dynamisme que peut apporter un circuit final favorise-t-il toutefois des attaques lointaines ? « Pas obligatoirement, poursuit Monin. Mais la bataille pour les positions peut être plus intense et le travail des équipiers sera certainement plus difficile. Ce qui signifie qu’il y aura davantage de sélection par l’arrière et éventuellement un peloton moins volumineux qui se présentera au pied du Mur de Huy. C’est en tout cas ce que l’on observe depuis l’introduction en 2015 de la côte de Cherave. »
Geert van Bond (DS Deceuninck-Quick Step) :" nous savons tous que Julian a un fantastique finish"
Bien que son leader Julian Alaphilippe n’ait pas levé les bras sur la Flèche Brabançonne (2e) ni sur l’Amstel Gold Race (4e), le directeur sportif Deceuninck-Quick Step ne nourrit aucune inquiétude sur sa capacité à aller chercher un doublé au sommet du Mur de Huy : « Nous pouvons déjà être rassurés sur le fait qu’il a totalement récupéré depuis sa chute sur le Tour du Pays Basque, puisqu’il a fait deux très belles courses. C’est un des grands favoris et toutes les autres équipes attendent que nous contrôlions la course. Mais ce sera difficile. On parie toujours sur des bordures pendant les Flandriennes, mais cela pourrait bien se produire aussi demain, si les prédictions de vent sont justes. Il faudra d’abord survivre là-dedans et ensuite tenter de prendre les commandes dans le circuit final. Dans le Mur de Huy, nous savons tous que Julian a un fantastique finish et nous espérons bien qu’il pourra faire la même chose que l’année dernière ».
José Luis Arrieta (DS Movistar) : "C'est la course d'Alejandro!!"
Alejandro Valverde, le quintuple vainqueur de la Flèche Wallonne, s’est montré moins impressionnant qu’à son habitude en début de saison. Mais le directeur sportif de Movistar ne s’inquiète pas de la feuille de route de son champion du monde, bien qu’il ait terminé 65e de l’Amstel Gold Race dimanche dernier : « Alejandro a connu un jour sans sur l’Amstel, ça lui est déjà arrivé et ce n’est pas si grave, ça ne change rien. En tout cas, il se sentait très bien hier à l’entraînement, aujourd’hui aussi. La Flèche, c’est sa course et il devrait jouer tout devant si tout se passe normalement ». Pour Arrieta, les modifications de parcours pourraient avoir une influence sur la façon d’appréhender le final : « Les trois tours de circuit vont user le peloton et ce sera aux leaders d’assumer leurs responsabilités et de contrôler les attaques. Julian Alaphilippe sera le principal rival, mais il y aura aussi Dan Martin et quelques autres coureurs dans le coup ».
John Lelange (Manager Lotto-Soudal):" nous avons trois atouts dans notre effectif "
Le manager de la formation Lotto-Soudal boucle sur les classiques ardennaises une séquence primordiale de sa saison. L’équipe avait placé sur le podium 2018 Jelle Vanendert (3e), qui se présente sur l’une de ses courses préférées, mais aligne aussi deux autres outsiders susceptibles de surprendre : « Bjorg Lambrecht n’a que 22 ans, mais il a été capable d’aller chercher la 6e place sur l’Amstel Gold Race. Il est en pleine progression et on peut compter sur lui. Il n’a couru qu’une seule fois la Flèche Wallonne, mais c’est un petit grimpeur de poche et il peut faire quelque chose. Et bien entendu, nous avons deux coureurs expérimentés, avec Jelle Vanendert qui se trouve au cœur d’une semaine qu’il affectionne particulièrement et où il peut jouer sa carte personnelle ; et Tim Wellens, qui sera toutefois peut-être plus à l’aise sur Liège-Bastogne-Liège. Au total, nous avons trois atouts dans notre effectif ».
Laurenzo Lapage (DS Mitchelton-Scott ) : " Une fois au pied, ce sont les jambes qui parlent"
Dans la formation Mitchelton-Scott, les espoirs reposent essentiellement sur Adam Yates, auteur d’un début de saison encourageant avec une victoire sur l’étape reine du Tour du Pays Basque, tout comme sur le Tour de Catalogne, terminé en 2e position du classement général : « La Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège sont surtout des objectifs majeurs de sa saison. Il les a identifiés comme tel dès le stage de rentrée et je pense qu’avec le nouveau final de la Doyenne, la Flèche lui correspond mieux. En tout cas il est en très grande forme et vient de faire un stage en Sierra Nevada. Nous avons la chance d’avoir un coureur comme Michael Albasini, qui sera précieux dans la bataille du placement qu’il y aura avant d’aborder le Mur. Une fois au pied, ce sont les jambes qui parlent, il n’y a plus besoin de coéquipiers ».
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